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Russie - De Moscou à Kazan - Avril 2019

Etape 21 - Musée Pouchkine - Les grands maîtres flamands

Jeudi 25 avril 2019. Je poursuis ma visite du rez-de-chaussée du musée Pouchkine par les salles consacrées aux grands maîtres flamands et hollandais. Et bien entendu par l'un des chefs-d'oeuvres du musée : Paysage d'hiver avec la trappe aux oiseaux, de Pieter Brueghel le jeune. L’œuvre de Pieter Brueghel le Jeune, héritier de l’atelier de son père Pieter Brueghel l’Ancien et copiant souvent ses œuvres, donne une représentation de l’art néerlandais à la charnière des XVIe et XVIIe siècles. Le tableau est justement une reproduction. À l’horizon, dans un voile givrant, les tours de la mairie et de la cathédrale de la ville bleuissent, et au premier plan se trouve le village de Sint-Anna-Pede proche de Dilbeek. L’artiste représente la période hivernale : une vaste plaine enneigée, un voile de brouillard à côté de l’église, des branches nues givrées, des bouvreuils sur la neige.

Tout à côté de cette merveille, un de mes tableaux préférés, celui de Jan Brueghel le Vieux, cette fois, cette Bagarre de paysans autour d'un jeu de cartes. Second et plus jeune fils de Pieter Brueghel l'Ancien, il naît à Bruxelles quelques mois avant la mort de son père. Il est d'abord l'élève de sa grand-mère, Marie de Bessemers, qui se charge de lui à la mort de son père. Elle lui apprend la miniature et l'aquarelle, ce qui lui permet, sans doute, d'obtenir une finesse, une délicatesse et une fluidité spéciales du coloris.

Puis, toute une collection d'oeuvre de Rubens, comme cette Bacchanale (1615). L’artiste n’a pas réalisé ce travail sur commande, mais pour lui-même, et ne s’en séparera jamais jusqu’ la fin de ses jours. Connaisseur de l’Antiquité, dans cet œuvre, Rubens a reflété ses émotions ressenties pour un sarcophage antique qu’il avait vu à Rome. Les personnages charnus donnent l’impression d’incarner les forces de la nature, ils rappellent les fruits bien mûrs de l’automne, regorgeant de tout le jus de la vie. Les nuances de la couleur des tons sur leurs figures donnent l’impression d’une délicate élasticité et de chaleur du corps, une peau lisse et satinée. Rubens fait naître chez le spectateur un vif sentiment de chair vivante dans chacun des phénomènes du monde matériel. L’énergie vigoureuse de la vie est aussi exprimée par la dynamique de la composition.

A voir également cette magnifique toile de Rembrandt : l'Incrédulité de Saint-Thomas (1634). Au lieu de mettre son doigt dans la plaie du Christ ressuscité, comme le veut la tradition, Thomas esquisse ici un mouvement de recul face à la plaie que Jésus lui montre lui-même.

De Rembrandt toujours, ce sublime Portrait d'une vielle femme (1650). La grandeur et la profondeur du talent de Rembrandt ont été particulièrement révélées au cours des dernières années de la vie du maître, lorsque ses relations avec les bourgeois d’Amsterdam sont devenues plus complexes et plus dramatiques. Au cours de cette période, ses peintures contiennent les problèmes de la valeur éthique de la vie humaine. Les portraits créés au cours de ces années par l'artiste acquièrent une profondeur particulière.
Puis cette étonnante scène de Rembrandt toujours, Jésus chassant les marchands du Temple. C’est une des premières œuvres de Rembrandt (1626). Il a vingt ans lorsqu’il peint cette toile. Les personnages forment une diagonale qui descend du Christ. L’alignement des personnage coupe l’espace en deux. D'un côté se trouve celui qui peut se lever pour fuir, et de l'autre trois personnages surpris, «cloués» à la table et à l’argent qui ne peuvent échapper à la colère du Christ. Le Christ semble surgir du néant. Il tient dans sa main droite un objet. On peut imaginer un fouet,
Des trois portraits se trouvant dans la collection du musée, le plus célèbre est le « Portrait de vieille femme ». Il dévoile de manière marquante l’essence de l’art de Rembrandt le portraitiste.  La vieille femme représentée est banale mais son aspect crée une attirance irrésistible. La tête inclinée, les épaules lasses et baissées,  les bras humblement croisés : toute sa pose, son regard éteint, la triste position des lèvres,  sont considérés comme l’humilité de l’âge et le détachement, le chagrin de la solitude. Les yeux de la vieille femme ne croisent pas ceux du spectateur, comme si son regard était laissé à lui-même, et il semble qu’elle soit concentrée sur ses tourments, ses pensées, ses souvenirs,  dans l’univers desquels nous conduit l’artiste.

Toujours et encore de Rembrandt, une euvre plus tardive : Ahasuerus, Haman et Esther (1660). Dans ce tableau, Esther accuse Haman de comploter, le roi de Perse semble en colère, et Haman, pourtant le favori du roi, semble en retrait, dans l'ombre, confus, défait et confondu. Pour Esther, cette intimité physique avec Ahasuerus et cette lumière sublime qui l'auréole confirment son triomphe.

Puis je termine par les maîtres flamands de la Peinture de genre : Jan Steen et son Plaisant mariage, également appelé le Mari trompé, au vu de la mariée qui se fait tripoter quand son époux, abreuvé de vin s'amuse avec ses amis.

Mais aussi et surtout, cette extraordinaire Fille au travail (1650), de Gabriel Metsu, un des grands maîtres du genre avec Vermeer, si reconnaissable par son style inimitable et son extraordinaire rendu des drapé, des velours et des doublures en hermine.

Comme dans de nombreuses autres scènes du genre, on retrouver la présence du perroquet dont il existe des centaines de représentations, symbole de la richesse des familles bourgoises de la Hollande de la première partie du XVIIe siècle. Metsu  fait partie des « peintres de la manière fine », dont le chef de file est Gérard Dou. Évoluant au gré d'influences diverses, le style de Metsu montre une grande polyvalence et une recherche constante, notamment dans la composition, le traitement de la lumière et le rendu des matières.

Puis, encore de Jan Steen, ce magnifique Vieil homme malade. Représentant du baroque, Steen figure parmi les peintre de genre néerlandais les plus importants de son époque. Il a peint quelques centaines de tableaux, de qualités inégales, mais caractérisés, surtout, par la connaissance du cœur humain, l’humour, et une utilisation exubérante de la couleur. Il représente fréquemment des valeurs morales dans des scènes du quotidien, en recourant à des images la plupart du temps symboliques.

Avant de terminer par cette magnifique scène de genre exécutée par l'incontournable Pieter de Hooch, Une mère attentionnée, exécutée plus tardivement (1673) quand la mode de la peinture de genre commençait déjà à décliner.

Le style de Pieter de Hooch est caractérisé par le raffinement lyrique de la composition picturale et une grande maîtrise de la profondeur spatiale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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