Etape 73 - Parque
nacional de Cucao - Sur le sentier de la forêt d'Anay
Dimanche 4 février 2024.
Après notre petit détour près de la lagune
d'Anay, on s'enfonce à présent à travers
l'épaisse forêt endémique... A nos
risques et périls !

A peine sommes-nous entrés dans
la forêt, passés quelques mètres à peine,
on fait de nouveau attaquer par les taons qui s'en donnent
à coeur joie pour nous dévorer.

Du coup, je prends non seulement la
décision de mener la visite au pas de charge, mais je fais
aussi en sorte d'écourter la balade. Après
un petit kilomètre, nous rebroussons chemin face à
l'attaque des taons.

Quel dommage car cette forêt
humide, à la végétation luxuriante et aux sentiers
mystérieux, abrite une biodiversité exceptionnelle.

Cette forêt d'Anay est un véritable
havre de paix pour une multitude d'espèces animales
et végétales.

Des arbres centenaires, tels que des
coihues majestueux et des tepus aux formes tortueuses, se dressent
fièrement, tels des gardiens protecteurs de ce monde
secret.

Leurs branches étendues forment
un dais protecteur qui filtre la lumière du soleil
et crée une atmosphère fraîche et humide, idéale
pour la croissance d'une flore luxuriante.

Le chant des oiseaux, dont les mélodies
variées se mêlent au bruissement des feuilles
sous vos pas, compose une symphonie unique et apaisante.

Des fougères géantes
aux frondes élégantes, des mousses d'un vert
tendre et des lichens aux couleurs chatoyantes tapissent le sol,
créant un véritable tapis végétal d'une
beauté saisissante.

En temps normal, on se laisse envoûter
par les parfums envoûtants de la végétation
humide, où se mêlent les senteurs boisées et
épicées des arbres, la fraîcheur des mousses
et le parfum délicat des fleurs sauvages.

Mais là, trop c'est trop. Et
l'on doit rapidement rebrousser chemin. Avant de regagner l'entrée
du parc, on fait une halte dans un des gîtes situés
sur le sentier afin de profiter d'un petit répit pour manger
et boire un coup.

Puis on repart en direction du visitor
center, tout en admirant au passage, les incroyables feuilles
géantes de rhubarde.

Au passage, on repasse sur les rives
de la lagune d'Anay qui est un lac d'eau douce
entouré d'une forêt luxuriante et de collines verdoyantes.

La surface de l'eau, tel un miroir
géant, reflète les nuances changeantes du
ciel, créant un paysage idyllique et apaisant.

En fonction de la saison et de la luminosité,
la lagune se pare de différentes teintes, allant
du bleu turquoise cristallin au vert émeraude profond.

Cette lagune est un refuge pour
une faune et une flore d'une richesse incroyable.

La tranquillité des eaux calmes
en fait un habitat idéal pour une multitude d'espèces
d'oiseaux aquatiques.

Des familles de canards et de cygnes
glissent gracieusement sur la surface de l'eau, laissant
derrière eux des traînées sinueuses.

Des hérons élégants
aux longues pattes se dressent fièrement scrutant
patiemment les eaux à la recherche de poissons.

Les aigles majestueux, rois incontestés
du ciel, planent silencieusement au-dessus de la canopée
de la forêt, à l'affût de leur prochaine proie.

Avec un peu de chance et de patience,
vous pourrez également apercevoir des oiseaux plus
rares, joyaux ailés de la Patagonie chilienne.

Le condor des Andes, l'oiseau volant
le plus grand du monde, déploie parfois ses ailes
gigantesques au-dessus de la lagune, offrant un spectacle inoubliable.

Le pic de Magellan, reconnaissable
à son plumage rouge vif et à sa crête distinctive,
tambourine sur les troncs d'arbres morts, et le rayadito, petit
oiseau endémique de Chiloé au chant mélodieux,
se faufile agilement entre les branches des arbres qui bordent la
lagune.



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