Etape 31 - Désert
de l'Atacama - Les deux sublimes lagunas Miscanti-Miniques
Dimanche 28 janvier 2024.
Avant de quitter le sud du désert de l'Atacama et surtout
de premndre la longue route qui nous sépare de San Pedro(au
moins 130 kilomètres), nous faisons une dernière halte
aux lagunas Miscanti-Miñiques dont l'accès
ferme vers 17 heures.

On s'y rend par une piste qui grimpe
à travers une étendue sauvage piquetée
de jaune par les touffes de paja brava, une graminée épineuse,
et ce, jusqu'à 4.500 mètres d'altitude, au pied des
volcans.

Le paja brava est l'ultime
végétal résistant à de telles conditions
de vie en haute altitude.

Car pour vous dire, cette piste grimpe
très fort, voire très très fort, et
l'état de la piste laisse parfois à désirer.
Mais en faisant attention, on parvient à la grimper avec
un simple SUV.

Au sommet, surgissent un, puis
deux magnifiques lacs couleur bleu lagon, devant lesquels paissent
des vigognes.

La sensation d'espace et de grandiose
donne le tournis, même si le paysage est moins spectaculaire
qu'à Piedras Rojas.

Un sentier suit le premier lac à
distance pour rejoindre un deuxième un peu plus loin.

Le seul regret est d'être trop
éloigné du rivage pour véritablement apprécier
les lieux. Quant aux vigognes tant promises, elles ont déserté
les lieux.

Ces deux lagunes une espèce
d'oiseau rare, le tagua cornuda, dont il ne reste que 1.200
individus sur l'ensemble de l'Altiplano.

Imaginez un oiseau élégant
et brun foncé glissant sans effort sur un lac de haute altitude.
Il s'agit du Tagua Cornuda, dont le plumage contraste magnifiquement
avec les sommets enneigés qui forment sa toile de fond.

Sa caractéristique la plus frappante,
cependant, est la corne du même nom, une protubérance
charnue ornant le front des adultes reproducteurs.

Cette structure rouge vif n'est pas
seulement destinée au spectacle. On pense que c'est
crucial pour attirer des partenaires et défendre des territoires
pendant la saison de reproduction.

Dans les hauteurs des Andes, où
l'air se raréfie et où les températures chutent,
la Tagua Cornuda trouve sa demeure.

Les lacs d'eau douce et les zones
humides, nichés entre 3 000 et 5 200 mètres
d'altitude, constituent un refuge idéal.

Ces oasis aquatiques, souvent
bordées de végétation aquatique, offrent une
nourriture abondante et des possibilités de nidification.

Ce ne sont pas des oiseaux solitaires.
Les Tagua Cornudas prospèrent en groupes sociaux,
formant des troupeaux allant de petits rassemblements à des
congrégations impressionnantes.

Leur régime alimentaire se
compose principalement de plantes aquatiques et d'algues, mais ils
se nourrissent également d'insectes pour un apport en protéines.

Plonger et nager sous l’eau sont
pour eux une seconde nature, leurs pattes palmées
les propulsant dans les profondeurs fraîches à la recherche
de nourriture.








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