Etape 52 - Région
de la Araucania - Arrivée au parc national Conguillio
Vendredi 2 février 2024.
Avant de redescendre dans le sud et de gagner l'île de Chiloé,
via Puerto Montt, nous remontons au contraire plus au nord de Pucon
pour aller visiter le parc national de Conguillio, un incontournable
de la région de la Araucania, et disons-le tout
de suite, le plus beau parc de notre aventure dans le centre du
pays.

Deux bonnes heures de route nous séparent
du parc depuis Pucon, et c'est vers midi que nous arrivons sur place.
Et là, nous sommes tout de suite interpellés
par la beauté des paysages chamboulés par les éruptions
volcaniques.

Et pour cause, sur la gauche de la
route, depuis Pucon, on aperçoit la première
longue traînée de lave laissée par l'éruption
du volcan Llaima (3.125 m) lors de son éruption de 1957.
Impressionnant !

De l'autre côté de la
route, le spectacle est tut aussi saisisssant. Un immense
canyon, très profond a été creusé par
la rivière Truful.

Du coup, on ne résiste pas à
la tentation de s'arrêter sur le bord de la route
pour aller voir ce canyon de plus près.

Le Cañi del Truful est
d'environ 8 kilomètres de long et 1 000 mètres de
profondeur.

Les murs du canyon sont constitués
de lave et de cendres volcaniques et la rivière Truful
coule au fond du canyon.

Le canyon abrite une variété
de plantes et d'animaux, notamment des araucarias, des coigües,
des pumas et des condors des Andes.

Ce canyon a été formé
par l'activité volcanique il y a environ 2 millions
d'années.

Mais nous ne sommes pas au bout de
nos peines. A peine remontés dans la voiture, nous arrivons
au poste de contrôle de l'entrée sud du parc. Là,
un des rangers nous fait signe de nous garer après avoir
franchi la barrière, et nous allons vers lui pour acheter
nos billets.

Et là, c'est la douche froide.
Le renger nous explique que nous ne pouvons pas visiter
le parc aujourd'hui car nous devions au préalable nous enregistrer
via le site internet de la Conaf. "Il ne reste plus
de places", nous fait-il comprendre... Arghhhhhhhh.

J'ai beau insisté et tenté
de lui faire comprendre que nous ne savions pas qu'il fallait nous
enregistrer la veille pour le lendemain, mais rien n'y fait. Nous
devons rebrousser chemin et nous contenter d'aller voir
la merveilleuse cascade de la rivière Truful à laquelle
on accède par un court chemin de randonnée tracé
en face du poste de garde.

Bref, j'essaie de surmonter ma déception
et entraîne dans mon sillage mon frère et sa
fille pour aller voir la cascade, tout en jetant un regard
noir vers le ranger qui filtre les entrées du parc. "Ne
t'inquiète pas, mon coco, je n'ai pas dit mon dernier mot..."

Cinq minutes plus tard, nous sommes
au bout du sentier et face à l'incroyable cascade
la rivière Truful.

Autant vous le dire tout de suite.
Je ne me souviens pas en avoir vu une plus importante depuis
que j'ai entrepris mon périple à travers le monde.
Ce qui me donne encore un peu d'espoir d'aller voir un jour celles
du Niagara, d'Iguazu et chutes Victoria.

Imaginez un tableau idyllique: une
cascade impétueuse s'élançant du haut d'une
falaise rocheuse, se précipitant en un torrent bouillonnant
et se déployant en un éventail d'eau cristalline.

Entourée d'une forêt luxuriante
et baignée par les chants d'oiseaux exotiques, la
cascade Salto Truful-Truful, nichée au cœur du Parc
National Conguillio au Chili, offre une expérience sensorielle
inoubliable.











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