Etape 51 - Santuario
El Cani - Une terre de volcanisme et de tremblements de terre
Jeudi 1er février 2024.
Depuis le sommet du santuario del Cañi, on a une vue absolument
dégagée sur le sommet du volcan Villarica,
un des plus actifs du Chili, ce qui me donne l'occasion d'évoquer
également la question des tremblements de terre.

Situé dans l'une des zones sismiques
les plus actives au monde, à la convergence de deux plaques
tectoniques majeures, le Chili connaît en moyenne
un séisme de magnitude 8 tous les dix ans.

On fait la différence ici entre
temblor, une secousse légère,
et terremoto, un tremblement de terre de magnitude et de
durée supérieure.

Sur l'ensemble du territoire, on enregistre
en moyenne 500 tremblements et sept seismes importants par
an.

En 1960, la région de Valdivia
connut le plus fort tremblement de terre jamais enregistré
dans l'histoire (9,5 sur l'échelle de Richter).

La terre trembla 225 fois. Quatre
volcans entrèrent en éruption, provoquant une série
de tsunamis de Hawaii jusqu'au Japon.

Le bilan fut lourd : 5.700 morts. Le
dernier séisme dévastateur, de magnitude 8,8, date
du 27 février 2010.

Son épicentre était situé
en mer, à 6 km des côtes, et à 110 kilomètres
de Concepcion, la deuxième ville du pays.

Il a été suivi d'un
tsunami meurtrier qui a ravagé les côtes, faisant
562 morts et disparus.

Près de 200.000 logements ont
été détruits et les secousses ont été
ressenties jusqu'à Buenos Aires.

Pas moins de 2.800 volcans dans la
région, dont 60 en activité, rien qu'au Chili.

La plaque océanique de Nazca
glisse sous la plaque continentale sud-américaine, engendrant
la formation d'une zone volcanique immense, dont les volcans de
la région ne sont, en somme, que des soupapes.

La plaque Nazca, située sous
l'océan Pacifique, plonge sous la plaque Sud-Américaine
à un rythme d'environ 7 centimètres par an.

Ce processus de subduction génère
une intense friction et une chaleur importante, provoquant la fusion
des roches du manteau terrestre et la formation de magma.

Le manteau terrestre sous la région
des lacs est riche en minéraux volatils tels que
l'eau et le gaz carbonique.

Ces éléments favorisent
la formation de magma plus fluide et plus susceptible de
remonter à la surface et d'entrer en éruption.

La région est traversée
par un réseau complexe de failles et fractures dans
la croûte terrestre.

Ces zones de faiblesse permettent
au magma de s'infiltrer et de remonter plus facilement vers la surface,
créant des volcans.







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