Etape 61 - Au nord de l' l'île de Chiloé - Las pinguineras de Punihuil

Samedi 3 février 2024. Avant d'évoquer cette fameuse pouponnière de monchots de Punihuil, juste une petite parenthèse sur la petite ville d'Ancud que nous venons de passer.

Sa position sur la route du Cap Horn lui valut l'intérêt le plus vid des Espagnols, qui s'empressèrent d'y construire, vers 1770, des fortifications massives encore en partie visibles de nos jours, comme le fort de San Antonio.

Mais Ancud fut aussi une étape pour les baleiniers, les cargos de passage assurant le trafic commercial dans cette région du globe, et bien sûr... quelques pirates !

De nos jours, elle apparaît bien tranquillement installée dans sa jolie baie. Dans les rues s'alignent des maisons multicolores recouvertes de tuiles en bois d'alerce disposées en écailles de poisson.

A 25 km au sud-ouest d'Ancud, par une route goudronnée, en direction de la péninsule de Lacuy, on prend alors la direction de Puñihuil.

C'est ici que se nichent deux immenses colonies de manchots, l'une de Magellan, l'autre de Humboldt.

Et autant vous le dire tout de suite, nous allons en voir beaucoup plus, voire beaucoup beaucoup plus que lors de notre première escale au parque nacional Pan de Azucar.

C'est même le jour et la nuit ! Le revers de la médaille, c'est nous serons nombreux sur les bateaux qui nous emmèneront les voir.

Pour aller voir tous ces manchots, il faut donc prendre la direction de Puñihuil et arriver jusqu'à la baie et la fin de la route.

Là, vous vous retrouvez carrément face à la plage et du coup, vous hésitez un instant avant de vous engager sur la vaste étendue de sable... Je vous le rappelle, nous ne disposons que d'une simple voiture de tourisme.

Face à notre hésitation (la mienne surtout !), une jeune femme s'avance vers moi et me fait comprendre qu'il n'y a aucun risque à s'enliser. Ok, après une courte hésitation, je m'engage à mon tour sur le chemin, ou plutôt sur les traces des voitures qui m'ont précédées.

Là, on suit les traces pendant deux ou trois minutes, on longe la plage de Puñihuil, et on retrouve un autre petit chemin asphalté où un garçon m'indique de la main le chemin à prendre pour accéder au parking. Ouf ! Nous y sommes !

Une fois garés, il nous faut encore aller jusqu'à la petite cabane plantée en haut du parking où l'on peut acheter nos places pour le bateau.

Pour approcher au plus près des îles où se nichent les manchots, il nous faut payer 7.500 pesos par personnes.

Après quoi, nous redescendons sur la plage, nous enfilons un gilet de sauvetage et nous grimpons sur une petite barge à roulettes qui doit nous emmener jusqu'au prochain bateau. C'est aussi ça, l'aventure !

Sue la plage, le départ des tours se font toutes les trente minutes sur des batraux de 20 à 25 personnes.

Mais attention, seulement par temps clair. Heureusement, il fait un temps magnifique aujourd'hui.

Du coup, nous n'avons pas beaucoup à attendre, et quelque dix minutes plus tard, nous voici à bord d'un des bateaux en question, direction les petites îles de Puñihuil où nichent les manchots.