Etape 55 - Parque
Conguillio - A travers la caldera et le champ de lave
Vendredi 2 février 2024.
De retour au poste de garde du parc, je ne peux pas me résoudre
à accepter de ne pas pouvoir aller le visiter. Et
du coup, tandis que mon frère et sa fille retournent à
la voiture, je me rends directement à l'intérieur
du poste pour parler avec la responsable des rangers.

Cette dame est véritablement
sympathique, bien plus que le garde-chiourme qui se tient près
de la guérite d'entrée. En quelques mots,
je lui explique la situation, que je comprends bien qu'il fallait
s'inscrire au préalable pour visiter le parc, mais que je
l'ignorais totalement.

Et voyant que la dame est plutôt
compréhensive, je lui explique en quelques mots que
nous n'avons qu'aujourd'hui pour visiter le parc et que nous avons
traversé un océan pour venir découvrir cette
merveille de la nature (ce qui n'est pas faux !).

Et face à mon insistance, le
visage de la gardienne du parc s'éclaire. Elle me
dit qu'excetionnellement, nous pouvons nous rendre dans le parc,
au vu de notre situation.

Elle me demande alors de nous enregistrer,
ce que je fais en un éclair, et en inscrivant le
numéro de la voiture de location. Très important en
cas de problème à l'intérieur du parc. Les
gardes peuvent alors partir à notre recherche en cas de difficulté.

Je remercie encore très vivement
cette dame et je reviens aussitôt annoncer la bonne nouvelle
à ma petite famille. Nous allons pouvoir visiter
ce parc. Et nous n'allons pas le regretter !

Et pour cause, il restera à
mes yeux comme l'un des plus beaux parcs que nous aurons
visité au Chili, me laissant même énormément
de regrets au vu des magnifiques randonnées qu'il a à
offrir.

Et notamment le fameux sendero
Sierra Nevada, dont le départ se fait à environ
4 km du secteur Playa Linda. De là, on peut emprunter un
sentier de 20 km A/R (montée en 3 heures et descente en deux
heures) qui monte à travers la forêt jusqu'à
1.650 mètres d'altitude.

Une magnifique balade avec à
la clé deux miradors offrant de superbes vues sur
le lac Conguillio et une arrivée au pied des neiges éternelles
du volcan Llaima.

L'autre must, c'est tout simplement
l'ascension du volcan Llaima (3.125 m). Pour cela,
il faut demander l'autorisation préalable à la Conaf.

Se munir de crampons, piolets et cordes.
Il faut compter près de 8 heures en tout depuis le
secteur Los Paraguas, où il y a un refuge. Ascension seulement
autorisée en hiver.

Enfin, ceux qui le souhaitent peuvent
aussi emprunter le sendero Los Carpinteros : 8
km à travers la forêt, du lago Conguillio à
la laguna Captren.

En chemin, vous pourrez admirer
l'araucaria madre, le plus ancien du parc, dont l'âge est
estimé à 1.300 ans. Il mesure 47 mètres
de haut.

Pour notre part, nous nous contenterons
de la route qui mène jusqu'au sentier Playa Linda,
qui mène en vingt minutes jusqu'aux rives du lago Conguillio.
Non seulement nous n'avons pas le temps de faire plus, mais si nous
devons encore effectuer une marche de plusieurs heures, je devrais
faire face à une mutinerie !

Passé le poste de garde, nous
nous engageons alors sur la piste un peu cabossée
qui mène jusqu'au lago Conguillio, soit une douzaine de kilomètres.

Pendant tout le chemin, nous allons
alors rouler sur les flancs du volcan Llaima, en plein milieu
de la caldera et de la route aménagée depuis entre
le champ de lave. Impressionnant !

On va longer ainsi le volcan pendant
plusieurs kilomètres en jetant un regard discret
sur les petites fumerolles qui s'en échappent.

Plus loin, nous allons même bifurquer
sur la droite et nous arrêter tout près de la
laguna Verde. Un petit lac d'environ un kilomètre carré
situé à près de 1.300 mètres d'altitude.

Hélas, nos ne pourrons pas nous
approcher au plus près car la piste sablonneuse,
faite de terres volcaniques, a l'air de s'enfoncer quelque peu.
Pas très prudent alors que nous ne disposons que d'une petite
voiture de tourisme...












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