Etape 19 - Vallée de la Luna - Féérie à l'heure dorée

Samedi 27 janvier 2024. Un petit mot d'histoire maintenant pour évoquer la vie de ce désert d'Atacama.

Le désert d'Atacama fut peuplé depuis le commencement de la colonisation espagnole des Amériques.

L'exploitation minière a été une étape importante pour les premiers habitants de cette région.

Elle a débuté il y a entre 12 000 et 10 000 ans dans une mine d'oxyde de fer à Taltal, dans la région d'Antofagasta, la plus ancienne du continent.

Au cours de la période préhispanique, se démarque la culture Chinchorro, développée entre 5000 et 1700 avant JC. C, le premier au monde à momifier artificiellement ses morts.

De plus, ce territoire était habité par des groupes ethniques tels que les Atacameños, tandis que les changos, les coles, les lupacas et les aurochs vivaient sur son littoral.

Elle fut dominée par la seigneurie Chucuito sous le nom de Colesuyo et plus tard par l'Empire Inca sous le nom de Collasuyo.

La région la plus aride était appelée « Atacama dépeuplée » pendant la Colonisation.

Après les guerres d'indépendance hispano-américaine, et en raison de l'inexactitude des documents royaux, la région fut contestée jusqu'à ce que, grâce aux traités frontaliers de 1866 et 1874, la région devienne officiellement territoire bolivien.

Malgré les traités signés, les différends n'ont pu être résolus. Le 14 février 1879, le débarquement chilien a lieu à Antofagasta, déclenchant une action militaire contre la Bolivie.

En 1873, le traité d'alliance défensive Pérou-Bolivie avait été signé, de sorte que le Chili déclara la guerre aux deux pays le 5 avril 1879, déclenchant officiellement la guerre du Pacifique, qui se termina en 1884 avec la victoire du Chili, le traité d'Ancón. avec le Pérou et l'accord de trêve avec la Bolivie.

Après le conflit, le Chili a obtenu le contrôle de l'ancien département bolivien du Litoral, du département péruvien de Tarapacá et de la province péruvienne d'Arica, prenant ainsi le contrôle total du désert d'Atacama qu'il partageait auparavant avec la Bolivie et le Pérou.

Bonne pioche pour le Chili, qui, aujourd'hui, se retrouve à la tête d'une région très riche en minerais de toutes sortes.

Cette écorégion chilienne est riche en ressources minérales métalliques - comme le cuivre (le Chili est le plus grand producteur mondial et possède 28 % des réserves mondiales), le fer, l'or et l'argent - et les minéraux non métalliques - parmi lesquels se distinguent d’importants gisements de bore, de lithium (le Chili possède 39 % des réserves sud-américaines),de nitrate de sodium et de sels de potassium.

A noter également le bischofite, un sel de magnésium extrait du salar d'Atacama, utilisé comme agent agglomérant dans la construction de routes.

Ces ressources sont exploitées par plusieurs sociétés minières, comme Codelco, la plus grande société de cuivre de la planète, Lomas Bayas, Mantos Blancos et Soquimich.

C'est "l'endroit avec le rayonnement solaire le plus élevé de la planète", dépassant sept kilowattheures par mètre carré, donc "l'endroit avec le potentiel d'énergie solaire le plus élevé de la planète".