Etape 64 - Las
pinguineras de Punihuil - Les manchots de Magellan font leur show
Samedi 3 février 2024.
Les mâles attirent les femelles en poussant des cris
puissants qui ressemblent aux braiements d'un âne.

Au cours de la saison de reproduction,
les individus se regroupent en grandes colonies pouvant réunir
jusqu'à 400.000 oiseaux.

Ces manchots montrent une grande fidélité,
non seulement envers leur partenaire, mais aussi envers
leur site de nidification.

Presque tous les individus retournent
nicher dans la colonie où ils sont nés, et
bien souvent réutilisent le même buisson ou le même
terrier pour placer leurs œufs, année après année.

Ce sont des oiseaux monogames
non seulement sur une saison, mais aussi d'une saison à l'autre.

La Wildlife Conservation Society a
ainsi suivi un couple dont les partenaires sont restés
liés durant 16 ans.

Les deux parents prennent part égale
à l'élevage des petits. Ils se relaient pour
couver les œufs puis nourrir les poussins.

Un manchot de Magellan peut vivre 30
ans en liberté.

La principale menace de cette espèce
est la pollution marine aux hydrocarbures, due aux dégazages
illégaux, qui tue plus de 20.000 adultes et 22.000 jeunes
chaque année au large des côtes de l'Argentine
et sur les sites de nidification des îles Malouines.

Bien que la fréquence des dégazages
a diminué récemment, la situation risque de
redevenir préoccupante si l'extraction de pétrole
off-shore se développe au large de ce même archipel.

La surpêche est une autre menace
pour l'espèce. Outre la surpêche des anchois, qui prive
les oiseaux d'une de leurs principales ressources alimentaires,
de nombreux individus sont pris dans les filets et, incapables
de remonter pour respirer, meurent noyés.

De façon plus confidentielle,
à Punta Arenas au Chili, certains pêcheurs
chassent et tuent des manchots pour s'en servir comme appât.

À la prédation exercée
par les espèces sauvages ou introduites s'ajoute
la collecte des œufs par les humains au niveau de certaines
colonies.

La pression humaine liée au
tourisme est aussi un problème pour ces individus
nicheurs, qui sont alors dérangés lors des soins aux
poussins.

Des évènements climatiques
tels que El Niño peuvent aussi causer des morts
massives chez les poussins.

Cet évènement, qui peut
provoquer une diminution drastique des ressources alimentaires par
déplacement des bancs de poissons, a aussi une conséquence
au niveau du régime des précipitations, qui augmente
dans les zones occupées par les colonies du côté
océan Pacifique.

Si plus de 6 cm de pluie tombe au cours
de la saison de reproduction, la plupart des poussins mourront
soit d'hypothermie, soit à la suite de l'effondrement des
terriers de nidification.










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