Etape 102 - Tokyo
- Bienvenue au Sanctuaire shintoiste Meiji Jingu
Jeudi 11 juillet 2024.
Pour la poursuite de ma visite de Tokyo, je décide de prendre
un véritable bol d'air pur en plein milieu de la mégalopole
en me rendant au sanctuaire Meiji Jingu.

On passe d'abord un immense
portique (otori), considéré comme le plus
grand du Japon.

Fabriqué dans un cyprès
vieux de 1.500 ans et provenant de Taïwan (diamètre
des piliers : 120 m !).

Puis on s'enfonce dans une
immense forêt qui semble ne jamais finir, avec l'impression
de ne jamais en venir à bout et de tourner en rond. Etrange.

Après cette promenade bucolique,
on accède enfin à ce temple shintoïste datant
de 1920.

En 1915, une commission choisit un
terrain appartenant à la maison impériale et situé
à Yoyogi, un quartier de Tokyo, comme emplacement
pour la construction d'un sanctuaire dédié aux âmes
divines de l'empereur Meiji, mort en 1912, et de l'impératrice
Shoken, morte en 1914, bien que les deux époux reposent
à Kyoto.

Le sanctuaire a été construit
avec un musée de 1912 à 1920 au milieu d'un jardin
dessiné par l'empereur et composé de 100.000 arbres
donnés de tout le Japon lors de la construction.

Le résultat est étonnant,
le parc évoque plus une forêt bien entretenue qu'un
jardin urbain.

Détruit par les bombardements
de 1945, le temple a été reconstruit. Depuis,
il est devenu un des lieux de pèlerinage les plus populaires
du Japon, notamment à la veille du Nouvel An.

Le lieu accueillit les jeux
du sanctuaire Meiji de 1924 à 1942, le principal
événement sportif du Japon d'avant-guerre.

Le sanctuaire a été détruit
par les bombardements de 1945 et reconstruit en 1958, principalement
en bois de cèdre.

En 1973 a été construit
le shiseikan, salle d'entraînement aux arts martiaux.

De 1990 à 1993, un nouveau bâtiment
a été édifié : le kaguraden,
une salle de danse traditionnelle kagura pour fêter les 70
ans du sanctuaire. Une annexe au musée a été
aménagée récemment à l'est du site.

C'est le plus grand lieu de
culte shintoïste du pays, où l'on célèbre
de nombreux mariages et cérémonies.

Le Meiji-jingu est en fait constitué
de deux complexes : le principal, parfois appelé
naien, littéralement « jardin intérieur »,
où se trouve le sanctuaire, et le gaien, littéralement
« jardin extérieur », situé à plus
d'un kilomètre à l'est.

Le sanctuaire est au centre
du Meiji-jingu gyoen, le jardin impérial, qui s'étend
sur 700.000 m2 et comptait en 2008 près de 170.000 arbres
de 245 espèces différentes.

On y trouve en outre un champ de 1.500
iris de plus de 150 espèces différentes. Le
chemin principal menant au sanctuaire est ouvert par un torii en
bois de cèdre de 12 m de hauteur, ce qui en fait le plus
haut du Japon.

Outre le kaguraden, les bâtiments
du sanctuaire sont le honden, bâtiment principal construit
dans les règles du style nagare-zukuri, le noritoden où
la liturgie est récitée, le naihaiden, le gehaiden,
le shinko pour les objets sacrés et le shinsenjo pour les
offrandes.

Le dojo shiseikan se trouve au nord
du site à côté du musée, appelé
homotsuden, « sanctuaire aux trésors »,
et exposant les portraits des empereurs ainsi que des objets leur
ayant appartenu.

Au sud du jardin du sanctuaire se
trouve le parc Yoyogi, qui s'étend sur 540.000 m2.

Le complexe Meiji-jingu gaien s'étend,
lui, sur 300.000 m2 et comprend le Seitoku kinen kaigakan, galerie
d'œuvres en mémoire des Meiji, ainsi que des installations
sportives : deux stades de baseball (dont le Meiji Jingu
Stadium), un stade de rugby (le Chichibunomiya Rugby Stadium), un
club de tennis, une piscine-patinoire, etc.

Le Kinenkan, ou mémorial
Meiji, est adjacent, tout comme le Stade national.

Les ginkgo biloba de l'icho
namiki (« rangée d'arbres ginkgo biloba »)
menant au Seitoku kinen kaigakan ont été plantés
en 1923 — transplantés de la pépinière
du jardin impérial de Shinjuku en 1908.

Chaque année à la fin
de l'automne, lorsque leurs feuilles prennent une teinte
jaune d'or et s'amassent sur le sol, ils sont célébrés
au cours du Jingugai-en gingko festival.













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