Etape 29 - Kyoto
- Découvrez les trésors du musée national
Vendredi 5 juillet 2024.
Prochaine étape de ce périple à Kyoto : le
musée national de Kyoto. Attention pour les photographes
: on ne peut rien photographier à l'intérieur. Pour
quelles raisons ? Je n'en sais rien. Il y a bien longtemps que plus
personne n'utilise de flash, mis à part les photographes
professionnels. Une mesure que e trouve tout à fait stupide
dans la mesure où elle ne peut en rien dégrader les
oeuvres. Du coup, pardonnez-moi de la qualité des photos
que je publie ici... Photos volées, mais assumées
à partir du moment où elles n'altèrent en rien
les oeuvres présentées.

Si vous ne souhaitez pas enfeindre
l'interdiction, vous pourrez toutefois vous consoler en prenant
en photo les trois bâtiments articulés autour
d'une grande cour centrale qui abrite l'essentiel des oeuvres.

Conçu par Tokuma Katayama, l'un
des maîtres de l'architecture dite "de style impérial",
cet ensemble est inspiré du baroque français
du XVIIe siècle.

Le fronton triangulaire est orné
de deux bas-reliefs de style gréco-oriental représentant
des divinités du bouddhisme, protectrices des arts et de
l'artisanat.

Au centre de la place, on retrouvera même
une énième copie du "Penseur" de
Rodin. Impossible de ne pas la voir !

Tous les touristes et les jeunes
Japonais viennent là pour se faire photographier devant et
prendre la pose du "penseur".

Et on pourra également admirer
la magnifique fontaine à jets multiples aménagées
juste devant le bâtiment principal.

Pour la petite histoire, au début
de l'ère Meiji (1868), le Japon se tourna vers le
monde occidental.

Ce nouvel état d'esprit supposait
d'abandonner d'une certaine façon la culture traditionnelle
japonaise.

Certaines oeuvres d'art anciennes furent
même détruites ! D'autres perdues, voire abandonnées
à leur sort.

Devant cet état de fait, le
gouvernement décida de réagir en créant
en 1889 les trois premiers musées nationaux du Japon à
Tokyo, Nara et Kyoto.

En 1897, le musée impérial
de Kyoto ouvrit ses portes dans le grand bâtiment
en brique, de style européen, que l'on voit encore aujourd'hui
au centre de l'enceinte.

Le récent hall des collections
permanentes, le Chishinkan Wing Heisei, a été
conçu par Yoshio Tanigushi, connu pour sa refonte du MoMa
à New York.

Sur trois niveaux lumineux y est présentée,
par roulement thématique, toute l'histoire de l'Art
au Japon des origines au XVIIe siècle.

En vedette, il ne faudra pas manquer
d'admirer les collections de sculpture d'époque Nara,
Heian et Kamakura et les remarquables paravents peints par Sotatsu,
fondateur de l'école Korin.

Collection amusante de rouleaux
des scènes satiriques ou de guerre avec des combats de samouraïs
traités sur le mode humoristique où les personnages
ont des têtes d'animaux.

A voir aussi la collection précieuse
de céramiques, calligraphies, laques et textiles
et costumes. Les céramiques de Bizen, de Karatsu ou de Satsuma
sont particulièrement appréciées des collectionneurs.

Des peintures murales de temples aux
paravents décorés de scènes de la vie courante,
en passant par les calligraphies de maîtres zen, les peintures
offrent une vision intime de la société japonaise
à travers les âges. Les paysages, les portraits
et les scènes mythologiques sont autant de thèmes
récurrents.

Des statues monumentales de Bouddha
aux délicates statuettes en bois, en bronze ou en pierre,
les sculptures couvrent toutes les périodes de l'histoire
de l'art japonais. Les représentations de divinités
bouddhiques, telles que Kannon ou Amida, sont particulièrement
nombreuses et variées.

Les objets en laque, tels que les boîtes,
les bols et les écrans, sont souvent décorés
de motifs floraux ou animaliers. Ils témoignent de la virtuosité
des artisans japonais dans l'art de la laque.


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