Etape 75 - Sanctuaire Fushimi-Inari - Sous les portiques sacrés du shintoisme

Lundi 8 juillet 2024. Dans la tradition shinto, le torii marque la séparation entre l'espace sacré et le monde profane, entre le monde d'ici-bas et l'au-delà habité par les esprits, les divinités et les dieux.

Les inscriptions ne sont faites que d'un côté du torii, pour s'adresser aux esprits et non aux simples mortels.

Des fontaines, des petits bassins, des oratoires, des lanternes en pierre ponctuent les bords des sentiers.

Sous les futaies des pins et des cryptomeria, mêlées à la végétation, de petites statues sculptées représentent Jizo Bosatsu, la divinité protectrice des voyageurs et des enfants.

Comme le renard, Jizo porte souvent un ruban rouge, c'est la raison pour laquelle on retrouve partout ces rubans nouées au cou des statues.

Au croisement des chemin, souvent posés avant les passerelles et les ponts, des dosojn sont des pierres sculptées de caractères japonais.

Il s'agit des prières (sutras) laissées par les croyants sur leur passage, qui sont ficelées par un cordon votif (on peut les acheter à l'entrée du sanctuaire).

Ces prières ont aussi la faculté de protéger les pèlerins des mauvais esprits.

En chemin aussi, il ne faudra pas manquer de vous arrêter à ces petites plateformes qui rythment l'ascension du mont Inari.

Depuis ces petites clairières, on a une vue absolument incroyable sur la ville de Kyoto. Et c'est encore plus éblouissant au moment du coucher du soleil.

Pour en profiter, on peut grimper sur les petits rochers qui bordent la clairière, et si l'on veut, rester là pendant des heures pour admirer le paysage.

Mais on devra le faire en silence. Inari est un lieu où la nature, l'histoire et la spiritualité se mêlent harmonieusement.

Il est donc vivement recommandé de garder le silence pour ne pas gêner les prières des nombreux pèlerins qui viennent là, parfois du fin fond du Japon.

Derrière les structures principales du sanctuaire, au cœur de la montagne, se situent les sanctuaires intérieurs accessibles par un chemin traversant des milliers de toriis.

Au sommet de la montagne, on trouve des dizaines de milliers de monticules (tsuka) destinés au culte privé.

Et si l'envie vous prend de vouloir vous aussi votre torii, sachez que le coût d’un torii vaut entre 175.000 et 1.302.000 yens, tout dépend de l'endroit où il sera placé !