Etape 96 - Quartier
de Yanaka - Un petit village au coeur de Tokyo
Jeudi 11 juillet 2024.
Au nord de Tokyo, miraculeusement rescapé du séisme
de 1923 et des bombardements de 1945, Yanaka est une sorte
d'oasis villageoise au coeur de la capitale nippone.

En descendant l'artère principale
du quartier, on atteint naturellement Yanaka Ginza qui est
une rue commerçante assez pittoresque.

Les bâtiments sont souvent de
style traditionnel japonais, avec des façades en bois et
des toits de tuiles.

Les boutiques proposent une variété
de produits, allant des souvenirs et des objets artisanaux
aux vêtements et aux articles de papeterie.

Les commerçants sont généralement
chaleureux et accueillants, et il est facile de discuter
avec eux.

Yanaka Ginza est également une
destination gourmande. De nombreux petits restaurants et
cafés permettent de déguster les spécialités
locales.

On peut y savourer des plats
traditionnels japonais tels que les okonomiyaki (crêpes salées),
les takoyaki (boulettes de poulpe) ou encore les wagashi (confiseries
japonaises).

On peut même assister à
des démonstrations d'artisanat et participer à
des festivals locaux.

Mais pour visiter au mieu ce petit
quartier, le mieux est de se perdre dans ses petites ruelles
adjacentes qui permettent de voir les petites maisons basses qui
subsistent encore, un petit jardin parfois, des vélos accolés
aux trottoirs.

En clair, le quartier de Yanaka est
un véritable antidote à la verticalité
de Tokyo, qui, je dois bien l'avouer, ne m'a pas vraiment
plu.

Un quartier horizontal, un
record de petites maisons basses construites en bois, entrecoupé
de temples, de sanctuaires et de cimetière.

Je vous recommande d'ailleurs très
vivement d'aller vous perdre dans les allées du cimetière.
Sa beauté est saisissante.

Visiter Yanaka, c'est l'occasion de
découvrir de paisibles jardins, des temples qu'on
croirait presque abandonnés, de tout petits magasins aux
vitrines désuètes, de vieux cafés.

Le long de votre chemin, vous découvrirez
aussi de petits musées improbables qui apportent
une touche culturelle à la balade.

Marcher au coeur de ce quartier, c'est
comme faire une petite balade dans le temps, au rythme indolent
de ces petites rues, miraculées, ayant échappé
au grand incendie de 1657, au séisme de 1923 et aux bombes
de 1945.

Tout se fait facilement à
pied, même si on peut aussi trouver un moyen de louer un vélo,
mais je ne le recommande pas vraiment si on veut profiter du quartier.

Yanaka est le quartier qui compte
le plus de temples, de pagodes et d'oratoires, comme si le temps
s'était arrêté ici pour préserver le
quartier de la modernité.

Ayant échappé au grand
incendie de 1657 qui détruisit une grande partie d'Edo, Yanaka
récupéra ainsi la reconstruction des temples disparues
dans les flammes.

Si vous avez le temps, comme les dévots
japonais, vous pouvez effectuer le pèlerinage de
sept temples particuliers, qui apportent chance et bonheur aux pèlerins
dans quasi tous les domaines.

Alors autant le dire tout de suite,
trouver tous les temples vous sera difficile, mais cette
quête un peu vaine vous fera vraiment découvrir le
quartier.

A l'angle de Yanaka Ginza et d'une
ruelle, vous trouverez peut-être la boutique Isetatsu
(moi, je ne l'ai pas trouvée !), maison fondée en
1864.

On peut y acheter des chiyogami,
papiers de couleur ou ornés d'un décor traditionnel
à partir d'une gravure sur bois, ou des washi.

Il paraît que le grand Van
Gogh lui-même en utilisait pour son travail !

Parvenu au bout de Yanaka Ginza, passez
le portique puis tournez à gauche jusqu'à
Sensaki-zaka pour la remonter et vous enfoncer dans le quartier
Nezu, ou bien redescendez à gauche, en direction de Ueno.

On peut aussi s'attarder au
cimetière de Yanaka Reien, depuis la gare de Nippori
en prenant la sortie sud et la passerelle.

L'ensemble des 7.000 tombes
dressées ici sur le plateau est véritablement
romantique et pittoresque.

On y trouve la tombe du dernier
shogun, Yoshinobu Tokugawa, et celle de l'écrivain Soseki
Natsume.

Et au chapitre des points insolites
pour un occidental, le cimetière dispose de son propre
koban (poste de police) et d'un terrain de jeux pour les
enfants !

A voir également dans le quartier,
le temple de Jyomyoin, célèbre pour ses 84.000
jizo, statuettes en pierre offertes par les fidèles souhaitant
voir réaliser leurs voeux.

Le jizo sont les déités
ippones protectrices des enfants en bas âge, c'est
la raison pour laquelle ces sculptures portent souvent une bavette
rouge et un bonnet sur la tête.

Ce sont aussi les petits dieux vénérés
par les grands voyageurs. On vient aussi prier ici pour
guérir de certaines maladies respiratoires.









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