Etape 67 - Kyoto
- Le merveilleux temple Ryoan-ji et son jardin zen
Lundi 8 juillet 2024.
Nouvelle étape de cette journée : le temple
Ryoan-ji et son jardin zen.

Voici encore un autre temple
classé au patrimoine mondial de l'humanité qui
doit être visité en début de journée
ou en fin de soirée pour éviter la foule.

D'autant que ce temple avec
son jardin porte naturellement à la méditation poétique
et philosophique.

Après l'entrée, on longe
un vaste étang recouvert de nénuphars, puis
on traverse des sous-bois parcourus d'allées gravillonnées.

Une introduction bien agréable
à ce temple bouddhique de la branche du Myoshin-ji
de la secte zen Rinzaishu qui recèle le plus réputé
des jardins zen de contemplation.

Temple, parc et jardin ont
été fondés en 1450, au pied des collines boisées,
par Hosokawa Katsumoto (1430-1473), l'un des plus grands seigneurs
de son temps.

Détruit lors de la guerre d'Onin
par un incendie, il est rebâti par son fils, Hosokawa
Masamoto, à partir de 1488.

Après un nouvel incendie en
1797, le temple est profondément remanié.
Le temple actuel date donc du début du XIXe siècle.

Mais le Ryoan-ji, temple bouddhiste
zen situé au nord-ouest de Kyoto, est mondialement
célèbre pour son jardin de pierres.

Ce jardin sec, constitué
de quinze rochers disposés sur un lit de gravier blanc,
est une véritable énigme qui fascine les visiteurs
depuis des siècles.

Ce jardin zen serait l'oeuvre de maître
Saomi (1472-1525). De forme rectangulaire, long de 30 mètres
et large de 10 mètres, fermé par un mur sur trois
côtés, il est composé d'une cour de gravier
gris tatissé quotidiennement.

Ses réyures symétriques
et régulières représentent les remous
des rivières et les vagues des océans.

Cette mer grise est parsemée
de quinze rochers répartis en groupe de cinq varie selon
l'angle de vue, et il est impossible de les contempler tous
à la fois : il en manque toujours un.

Contigu au jardin zen se trouve son
complément indispensable, un jardin humide composé
d'un bosquet d'arbres abritant un parterre de mousses, vertes à
longuer d'années.

Symbole de la vie qui n'a de cesse
de croître et de se maintenir, la mousse n'a pas la
même signification dans le bouddhisme japonais qu'en occident,
où elle est souvent assimilée à un parasite.

Dans les buissons sur le côté
du pavillon central, après le jardin humide, se trouve un
petit bassin rond, le Tsukubai, avec une couverture carrée
(on dirait une pièce de monnaie ancienne).

Ce bassin est orné de quatre
caractères sculptés qui signifient : "j'apprends
seulement pour être heureux".

Dans la sagesse bouddhique zen, celui
qui apprend pour le seul plaisir est riche spirituellement.

Celui qui est riche de biens et d'argent
mais qui reste dans l'ignorance est pauvre spirituellement.

















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