Etape 97 - Autour
du parc d'Ueno - Le sanctuaire Toshogu
Jeudi 11 juillet 2024.
Sur la route du parc d'Ueno, à deux ps du zoo de Tokyo, je
fais un petit crochet par le temple Toshogu.

Si on ne peut pas pénétrer
à l'intérieur, on peut tout de même
passer dans la cour intérieure, moyennant quelques yens,
chose qu'ignore une grande majorité de touristes qui demeurent
derrière le portique pour l'observer et le prendre en photo.

Au bout d'une longue allée,
voici donc le temple Toshogu qui se dévoile.
Restauré, il explose littéralement en éclatantes
couleurs.

Il fut construit en 1627 en
l'honneur du premier shogun Tokugawa Ieyasu (sa sépulture
est à Nikko), fondateur de la dynastie des Tokugawa, qui
régnèrent sur le Japon pendant 250 ans, jusqu'en 1868.

Ce temple, l'un des rares de style
chinois à Tokyo, est un vrai miraculé de l'histoire.
Il a tout traversé quasiment intact : guerres, incendies,
séismes.

Le nom de tosho-gu est basé
sur le titre posthume qui a été conféré
à Tokugawa Ieyasu par la cour impériale, Tosho Daigongen.

On trouve des sanctuaires tosho-gu
un peu partout au Japon (plus d'une centaine) mais le plus
célèbre est celui de Nikko, dans la préfecture
de Tochigi.

D'abord établi en 1627 par Todo
Takatora et rénové en 1651 par Tokugawa Iemitsu, le
sanctuaire est resté pour l'essentiel intact depuis cette
époque, ce qui en fait un grand exemple de l'architecture
shinto de l'époque d'Edo.

L'Ueno Tosho-gu consacre également
deux autres shoguns Tokugawa, Tokugawa Yoshimune et Tokugawa Yoshinobu.

En 1651, le honden du sanctuaire
est reconstruit dans le style gongen-zukuri par Tokugawa Iemitsu
(1604-1651), petit-fils de Ieyasu et troisième shogun
Tokugawa.

Jusqu'en 1868, le sanctuaire faisait
partie du temple bouddhiste Tendai Kan'ei-ji.

Le karamon d'Ueno Tosho-gu a été
construit en 1651. Un karamon (porte chinoise) est un type
de mon de l'architecture japonaise caractérisé par
l'utilisation du karahafu, un type de pignon incurvé au style
propre au Japon.

Les piliers de la porte sont décorés
de deux dragons sculptés. Ils sont connus sous le nom de
Noboriryu (dragon ascendant) et Kudariryu (dragon descendant) et,
selon la légende, chaque nuit, les deux dragons se
rendent à l'étang de Shinobazu voisin pour boire de
son eau.

Les sculptures y sont attribuées
à l'artiste Hidari Jingoro. Jingoro est également
crédité d'une partie de la décoration du célèbre
Nikko Tosho-gu à Nikko, dans la préfecture de Tochigi.

En plus de la feuille d'or, elle présente
plusieurs décorations sculptées à la
main, notamment des fleurs, des oiseaux et des dragons sur les deux
côtés des portes.

On dit que les sculptures sur la porte
et sur le mur du sukibei représentent un total de
plus de deux cents espèces de plantes et d'animaux.

Le bâtiment principal du sanctuaire
est un honden de style Gongen-zukuri, une structure complexe de
sanctuaire shinto dans laquelle le haiden, ou salle de culte,
le heiden, ou salle d'offrande, et le honden, sont tous interconnectés
sous le même toit.

Devant la porte chinoise s'élèvent
d'normes lanternes de bronze aux toits tarabiscotés pour
entretenir le feu.

Après le petite tour dans l'enceinte
du temple, on s'en retourne par là où on est arrivé,
ce qui permet d'admirer sur sa droite, le jardin des pivoines
qui fleurissent de janvier à mai.

Ces fleurs sont très appréciées
et vénérées au Japon car elles sont un
symbole de richesse et d'honneur en raison de la forme de la fleur
et de sa couleur rouge.

Puis on reprend l'allée centrale
bordée de lanternes offertes par les daymo (seigneurs)
au shogun.











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