Etape 54 - Chion-in
- Dans les allées du cimetière et les jardins du temple
Dimanche 7 juillet 2024.
Ignoré de la plupart des touristes, le petit cimetière
qui se dresse sur la colline qui surplombe le temple Chion-in est
un lieu tout à fait étonnant qu'il serait
dommage de négliger.

Pour y accéder, il vous suffit
de grimper jusqu'au sommet du petit escalier taillé
dans la colline, qui mène d'abord à une série
de petits temples, puis qui se poursuit vers le sommet du tertre.

C'est ici que ce niche le cimetière
bouddhiste, aménagé entre les allées
qui serpentent au milieu des arbres qui viennent ombrager les pierres
tombales.

Ce petit cimetière est bien
plus qu'un simple lieu de sépulture. Il s'agit d'un
véritable jardin commémoratif, où la tradition
bouddhique se mêle à l'art du jardinage japonais.

Ce lieu unique offre une expérience
contemplative et apaisante, loin de l'agitation de la ville.

Contrairement aux cimetières
occidentaux, où les tombes sont souvent regroupées
en rangées, celles du Chion-in sont dispersées
au milieu de la nature.

Les pierres tombales, souvent simples
et discrètes, sont intégrées harmonieusement
au paysage.

Des mousses douces les recouvrent,
créant une atmosphère paisible et méditative.

Les arbres centenaires, tels que les
pins et les érables, offrent une ombre bienvenue
et apportent une touche de verticalité au paysage.

Chaque pierre tombale raconte une histoire.
Certaines sont ornées de calligraphies, d'autres
de sculptures représentant des symboles bouddhiques comme
le lotus, symbole de pureté, ou le Dharmachakra, la roue
du dharma.

Les noms gravés sur les pierres
évoquent des générations passées et
témoignent de l'histoire de familles entières.

On y trouve des tombes de samouraïs,
de moines, de marchands et de simples artisans.

Les sentiers sinueux invitent à
la promenade et à la contemplation. Le calme qui y règne
permet de se reconnecter avec soi-même. Les visiteurs
viennent ici pour honorer la mémoire de leurs proches, mais
aussi pour trouver un moment de paix intérieure.

Dans le bouddhisme, la mort
est considérée comme une étape naturelle du
cycle de la vie. Le cimetière du Chion-in reflète
cette vision.

Les tombes ne sont pas des lieux de
deuil, mais plutôt des espaces de transition vers une autre
existence. Les visiteurs sont invités à célébrer
la vie des défunts plutôt que de pleurer leur disparition.

Le cimetière du Chion-in peut
être considéré comme un jardin zen à
ciel ouvert.

Les principes du jardin zen,
tels que l'asymétrie, la simplicité et la naturalité,
sont présents dans l'aménagement du lieu.

Les rochers, l'eau, la végétation
et les espaces vides sont soigneusement disposés
pour créer une harmonie et un équilibre.

Une fois redescendu, n'oubliez pas
non plus de jeter un coup d'oeil au jardin Hodo, à
l'arrière du grand temple principal.

Un sentier en fait le tour. Ce jardin
fut dessiné par le moine bouddhiste Gyokuhen en 1641.

Enfin, ceux qui le veulent, moyennant
un petit supplément (300 yens), peuvent aller visiter
le jardin Yuzen.

Au sud de l'enceinte, c'est un jardin
moderne, proche de la porte San-mon, irrigué par
des bassins, planté de buissons taillés, et aménagé
avec de petits jardins secs de pierre.

On y trouve deux petites maisons
de thé nommées Karokuan et Hakujuan.








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