Etape 99 - Au
musée national de Tokyo - Les collections japonaises
Jeudi 11 juillet 2024.
Le bâtiment principal du musée national de Tokyo,
le Honkan, abrite essentiellement les collections d'art japonais.

Concernant le Japon, le premier étage
du musée offre un aperçu chronologique des
divers arts : poterie et haniwa, art bouddhique primitif, peintures
et armes médiévales, estampes ukiyo-e.

Le rez-de-chaussée est plus
thématique avec l'art de la poterie, du travail du
fer, des armes, de la céramique, de la laque et de l'artisanat.

Si l'ensemble des œuvres est remarquable,
certaines se distinguent par leur beauté, leur rareté
ou leur importance historique.

A commencer par les statues de Bouddha
en bronze. Au-delà de leur aspect religieux, ces sculptures
sont de véritables chefs-d'œuvre techniques.
Les détails des visages, des draperies et des postures témoignent
du savoir-faire des sculpteurs japonais.

Les masques de théâtre
Noh, en bois, aux expressions souvent exagérées,
sont utilisés dans le théâtre Noh, une forme
de théâtre classique japonais.

Chaque masque représente
un personnage type, avec des codes esthétiques bien précis.

Les figurines Haniwa,
en terre cuite, datent de la période Yayoi. Elles étaient
placées sur les tombes.

Elles représentent souvent des
personnages ou des animaux, et offrent un aperçu de la vie
quotidienne à cette époque.

Le Honkan présente aussi une
grande variété de céramiques : les
céramiques de Bizen, connues pour leur patine rouge, les
céramiques de Hagi, réputées pour leur simplicité,
ou encore les céramiques de Satsuma, décorées
de motifs dorés.

La laque japonaise est aussi réputée
pour sa brillance et ses motifs complexes. Les boîtes,
les bols et les écrans en laque sont souvent utilisés
pour le thé, une cérémonie qui occupe une place
importante dans la culture japonaise.

On peut aussi admirer des kimonos,
des obi (ceintures de kimono) et les tissus brodés qui
sont des exemples de l'excellence de l'artisanat textile japonais.
Les motifs, souvent inspirés de la nature, sont réalisés
avec une grande précision.

Mais le Honkan du Musée national
de Tokyo abrite aussi une collection d'armures japonaises
(samurai dô) particulièrement riche.

Ces pièces, souvent considérées
comme des œuvres d'art à part entière,
témoignent du savoir-faire des artisans japonais et de l'évolution
des techniques de combat au fil des siècles.

Les armures de la période
Kamakura (XIIe-XIVe siècles) sont souvent simples
et fonctionnelles, privilégiant une protection efficace sur
les champs de bataille.

Les casques sont généralement
de forme arrondie, offrant une bonne protection de la tête.

Les armures deviennent plus élaborées
durant la période Muromachi (XIVe-XVIe siècles)
avec l'apparition de nouvelles pièces comme les épaulières
(sode) plus longues et les jambières (haidate) plus couvrantes.
Les décorations se multiplient, avec des motifs souvent inspirés
de la nature.

La période Momoyama
(XVIe-XVIIe siècles) est l'âge d'or des armures japonaises.
Les artisans rivalisent d'ingéniosité pour créer
des pièces toujours plus complexes et décorées.

Les armures de cette période
sont souvent caractérisées par des couleurs
vives, des dorures et des incrustations de laque.

Avec la fin des guerres civiles, les
armures perdent leur fonction militaire et deviennent de plus en
plus des objets de collection. C'est le temps de la période
Edo (XVIIe-XIXe siècles).

Les décors deviennent plus
raffinés et les matériaux plus précieux. Les
armures de parade, souvent très ornées, sont particulièrement
appréciées.

Il existe une grande variété
de casques (kabuto), chacun adapté à
un type de combat ou à une fonction spécifique.

Certains casques sont équipés
de visières amovibles, d'oreillères pour protéger
les tempes, ou de crêtes pour intimider l'adversaire.

La cotte de mailles (do) protège
le torse et est souvent composée de petites plaques reliées
entre elles par des anneaux. La taille et la forme des
anneaux peuvent varier en fonction de la période et de la
région.

Les épaulières
(sode) protègent les épaules et les bras. Les
épaulières peuvent être simples ou très
élaborées, avec des pointes ou des protections pour
les coudes.

Les jambières (haidate)
protègent les jambes. Elles peuvent être courtes ou
longues, et sont souvent décorées de motifs géométriques
ou figuratifs.

Les armures japonaises sont
principalement réalisées en fer, mais on
trouve également des éléments en cuir, en laque
ou en cuir laqué.

Le fer est chauffé au
rouge et façonné à l'aide de marteaux pour
obtenir les différentes pièces de l'armure.

La laque est utilisée pour
décorer et protéger les pièces en fer. Elle
peut être appliquée en plusieurs couches et recevoir
des motifs gravés ou incrustés.



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