Etape 69 - Le
temple Tenryu-ji - Les beaux jardins du temple du dragon céleste
Lundi 8 juillet 2024.
En se rendant à la célèbre bambouseraie d'Arashiyama,
il serait dommage de passer à côté du temple
Tenryu-ji.

D'abord parce que ce temple se dresse
au milieu de magnifiques jardins (encore !), mais aussi
parce qu'il est un des temples les plus agréables à
visiter.

On y marche sur des parquets
et on passe ainsi de salle en salle tout en profitant de la vue
sur les jardins.

Ce Tenryu-ji est bien plus qu'un simple
temple bouddhiste. C'est un havre de paix, un chef-d'œuvre
architectural et paysager qui incarne à la perfection l'esprit
zen.

Fondé au XIVe siècle
par le shogun Ashikaga Takauji, il est considéré
comme le premier des cinq grands temples zen de Kyoto (Gozan).

Fondé en 1345 par le
shogun Takauji Ashikaga (1305-1358) et le moine Muso Soseki (1275-1351),
c'est le temple principal de la branche Rinzai Tenryu-ji
et le premier des gozan.

À la mort de l'empereur Go-Daigo,
qui avait fui Kyoto pour former une cour rivale (époque Nanboku-cho),
le précepteur de son adversaire et ancien allié,
le shogun Takauji Ashikaga, fit un rêve étrange qu’il
raconta à ce dernier : un dragon furieux sortait de la rivière
à Arashiyama.

Dans la Chine ancienne, le
dragon symbolise l’âme de l’empereur,
furieux de son infortune, qui se serait ainsi réincarné.

Pour apaiser l’âme de l’empereur
dragon, le shogun ordonna la construction du temple en 1339,
à l’endroit exact où l’empereur avait
résidé pendant son enfance.

Et les mausolées des
empereurs Go-Misasagi de Go-Saga et de Kameyama y sont
situés.

En 2018, les vestiges d'une
brasserie de saké du XVe siècle ont été
mis au jour à proximité du temple.

La découverte archéologique
peut être mise en relation avec les sources historiques
qui mentionnaient la production d'alcool du temple et le prêt
à intérêt des revenus obtenus par son activité
brassicole

Ce temple est un ensemble architectural
remarquable, qui témoigne de l'art et de l'histoire
du Japon.

Le bâtiment principal, avec
ses toits en pente et ses grandes fenêtres coulissantes,
est un exemple typique de l'architecture bouddhiste zen.

À l'intérieur, on peut
admirer des peintures murales, des sculptures et des calligraphies
qui témoignent du talent des artistes de l'époque.

Le Oko-bashi, un pont en bois,
offre une vue imprenable sur le jardin et les montagnes
environnantes.

On peut aussi y admirer une
pagode à cinq étages, symbole de la présence
bouddhique.

Le jardin paysager derrière
le Hojo (le bâtiment principal) est l'un des plus
anciens du Japon, conservant la même forme que lorsqu'il a
été conçu par Muso Soseki au XIVe siècle.

Connu sous le nom de jardin Sogenchi,
il a été la première zone panoramique
historique spéciale nommée par le gouvernement japonais
et a été désigné en 1994 par
les Nations Unies comme site du patrimoine culturel mondial.

A l'arrière s'étend
le parc Kameyama en bordure de rivière, où l'empereur
Kameyama (XIIIe siècle) avait fait planter des cerisiers
provenant de Yoshino.

Autant vous dire que le site est absolument
à voir au printemps quand ces cerisers sont en fleurs !













|