Etape 51 - Quartier
de Gion - A travers les rues romantiques de Shimbashi
Dimanche 7 juillet 2024.
Après l'incroyable pavillon d'argent, je quitte le quartier
ouest de Kyoto pour revenir vers le célèbre quartier
de Gion, dévolu autrefois aux geishas et aux maiko alors
très nombreuses.

Gion est un des plus anciens quartiers
de Kyoto. Les canaux qui rejoignent la rivière Kamo
lui donnent un charme incroyable.

Dans ses rues bordées
de maisons basses et de boutiques qui grimpent vers le temple Kiyomizu-dera,
dans le quartier d'Higashiyama, on touche au plus près
de l'âme de la ville impériale.

Un eu excentré, il vous faudra
absolument aller vous perdre dans les petites ruelles du
quartier Shimbashi.

Et vous ne serez pas étonné
de croiser ici des couples et des familles vêtus de costumes
traditionnels, ou bien de jolies Japonaises habillées
en geishas suivies de près par un photographe professionnel.

C'est une chose très à
la mode à Kyoto de venir se faire photographier ainsi dans
le quartier si romantique de Shimbashi.

Ce tout petit quartier composé
des rues Shinmonsen et Shimbashi est demeuré miraculeusement
intact.

On remonte dans le temps et on se retrouve
dans un décor datant d'avant l'ère Meiji, avec
de nombreuses maisons de thé où naguèrevivaient
et travaillaient les élégantes geiko et les jolies
maiko, les apprenties geishas.

À l'époque d'Edo, Shimbashi
était un quartier de divertissements très prisé,
où les samouraïs et les riches marchands venaient se
détendre.

Les ochaya (maisons de thé)
et les ryotei (restaurants traditionnels) pullulaient, et
avec eux, les geishas.

Ces femmes, maîtrisant la danse,
la musique et la conversation, étaient très
recherchées pour animer les soirées et accompagner
les clients dans les établissements.

Avec la modernisation du Japon et
les bouleversements sociaux du XXe siècle, le monde des geishas
a connu un déclin.

Les traditions ancestrales ont été
mises à mal par la montée en puissance de
la culture occidentale et l'émergence de nouvelles formes
de divertissement.

Cependant, Shimbashi, tout comme d'autres
quartiers historiques de Tokyo, a tenté de préserver
cette tradition.

Aujourd'hui, on trouve encore
quelques ochaya dans ce quartier, où les geishas continuent
de pratiquer leur art.

Néanmoins, leur nombre a considérablement
diminué et leur rôle dans la société
japonaise a évolué.

Les quartiers de hanamachi (quartiers
des fleurs), comme celui de Shimbashi, étaient organisés
autour de ces maisons de thé, créant ainsi des lieux
où se côtoyaient artistes, mécènes et
artisans.

Des initiatives ont été
mises en place pour soutenir les ochaya restantes et encourager
les jeunes générations à perpétuer cet
art.

Aujourd'hui, bien que moins nombreuses,
les geishas de Shimbashi continuent de fasciner et d'intriguer.













|