Etape 88 - Jardins
impériaux de l'Est - Une balade au coeur de l'histoire de
Tokyo
Mercredi 10 juillet 2024.
La majorité du cœur du complexe palatial est
inaccessible au public, à quelques exceptions près.

Une partie de l'enceinte ouvre au public,
seulement deux jours par an, pour le Nouvel An (2 janvier)
et le jour de l'anniversaire de l'empereur (actuellement le 23 février).

Durant ces deux jours, l'empereur
et sa famille apparaissent à travers les vitres blindées
de la véranda du hall de réception Chowaden,
afin de saluer la foule amassée sur la place.

Le pont de Nijubashi
commande l'accès du palais impérial de Tokyo et n'est
ouvert au public qu'à certaines occasions.

Le palais impérial se trouve
à l'emplacement de l'ancien château d'Edo, résidence
des shoguns Tokugawa, qui fut détruit lors d'un incendie
le 5 mai 1873, et dont il garde de son passé de
château fort quelques vestiges de fortifications dont surtout
les douves qui isolent le Kokyo du reste de la ville, limitant l'accès
à quelques portes, et organisant également le complexe
en trois îlots reliés entre eux par de nombreux ponts.

Le palais principal, le Palais
impérial (Kyuden), où l'Empereur ne réside
pas mais où sont situées les salles cérémoniales
principales, est situé à l'est des jardins
de Fukiage.

Les jardins hébergent quelques
autres installations, notamment le Palais Omiya Fukiage
(Omiya Fukiage gosho) où vécurent Hirohito et Nagako,
et le Palais Fukiage (Fukiage gosho), ou résida Akihito jusqu'en
mars 2020.

Le palais Fukiage,
résidence moderne terminée en 1993, est la résidence
principale de Naruhito, qui réside encore au Palais du Togu
(renommé Palais d'Akasaka (Akasaka gosho) depuis son intronisation.

Après la restauration Meiji
et l'éviction des shoguns, la cour impériale
a migré de Kyoto vers Tokyo, faisant de la forteresse d'Edo
la nouvelle résidence de l'empereur.

Totalement détruit lors de l'incendie
de 1873, on fit alors construire le nouveau palais impérial
en 1888, année durant laquelle on le nomma kyujo («
château palais »), ceci jusqu'en 1948.

Le Kyuden fut bombardé
pendant la Seconde Guerre mondiale et remplacé par un nouvel
édifice achevé en octobre 1968, puis inauguré
en avril de l'année suivante.

Le palais qui possède une structure
en acier, comprenant un grand toit soutenu par des piliers et des
poutres, a été construit selon les règles
de l'architecture traditionnelle japonaise, grâce à
des matériaux achetés sur place.

C'est un bâtiment de deux étages
avec un sous-sol, comprenant le seiden (bâtiment principal),
et cinq ailes (homei-den, rensui, chowa-den, chigusa-no-ma et chidori-no-ma),
le tout totalisant une superficie de 22 949 m2.

Bien que la plupart des bâtiments
d'origine aient été détruits par des incendies
et des guerres, de nombreux vestiges témoignent encore
aujourd'hui de la grandeur et de l'importance du château d'Edo.

Les douves, qui entouraient autrefois
le château, sont encore visibles par endroits. Elles
témoignent de l'importance accordée à la défense
du château.

Quelques tours de guet d'origine ont
été préservées, comme la tour
Fujimi-yagura. Ces tours offraient une vue panoramique
sur la ville et servaient de points de surveillance.

Certaines portes du château,
comme la porte Sakurada, ont été conservées
et sont classées comme biens culturels importants.

Les jardins impériaux
de l'Est permettent de voir une grande partie de ces ruines
car ils ont été aménagés sur les anciens
terrains du château d'Edo

En les visitant, il ne faudra pas manquer
de grimper au sommet du Hyakunin Bansho, l'un des
trois derniers postes de garde encore debout. Ce dernier n'accueillait
que des samouraïs de haut rang.

C'est du haut de cette petite colline
que les shoguns venaient admirer le mont Fuji et les feux
d'artifice tirés en ville.

Le long du chemin, on pourra admirer
de belles essences et une riche collection de bambous.
Les Phyllostachys pubescens présentent également un
tronc original.

On peut également apercevoir
la base du donjon Tenshudar. Construit en 1607,
heut de cinq étages, il fut victime des événements
de 1657 et ne fut jamais reconstruit.



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