Etape
70 - Retour à Windoek - Autour de la place de Christuskirche
Mercredi 19 février
2025. Il est un peu plus de 17 heures quand nous arrivons
enfin à Windoek.

Nous avons conduits une bonne partie
de la journée pour rejoindre la capitale sans nous arrêter
pour l'excursion prévue au désert du Kalahari. La
santé de Fanny l'exige. Plus question de prendre de risques
inutiles. Ce sera pour une autre fois, quand nous visiterons
le Botswana voisin.

Le temps de déposer nos affaires
et nous filons mon frère et moi dans le centre-ville
de Windoek qui se trouve à moins de 5 minutes en voiture
de notre logement Airbnb. Nous garons notre voiture à
une centaine de mètres de la place où se dresse l'église
historique de la ville, Christuskirche.

Bon, autant le dire tout de suite,
il n'y a pas âme qui vive dans le centre-ville. A
cette heure-ci, tout est fermé, et autant le dire tout de
suite, ce n'est pas très safe.

Du coup, nous allons visiter cette
petite partie de la ville au pas de course. Tant pis pour le fameux
musée de l'Indépendance qui dresse sa belle carcasse
de pierre, d'acier et de verre, juste en face de l'église.

Ce musée propose d'excellentes
expositions et donne matière à réfléchir
sur la lutte anticoloniale et la bataille pour l'Indépendance
du pays.

Le long d'un parcours sur trois étages,
on suit le récit national dans la marche vers l'autonomie,
de la férule coloniale allemande, avec entre autres une
section consacrée au Namibiens déportés sur
l'île-prison sud-africaine de Robben Island, à
la résistance anticolonialiste, puis au chemin vers l'indépendance.

Le bâtiment est remarquable,
et l'ascenseur extérieur en verre offre une vue imprenable
sur Windoek. De là, on aperçoit le plus ancien édifice
de la capitale encore debout : la vieille forteresse, aujourd'hui
fermée, construite dans les années 1890 pour servir
de quartier général aux troupes germaniques.

Face au musée de l'Indépendance
se dresse donc la très jolie église de Christuskirche,
un édifice emblématique qui marque à la fois
l’histoire et le paysage urbain de la ville.

Construite entre 1907 et 1910,
cette église luthérienne est un exemple remarquable
d’architecture néo-gothique, mêlant des influences
européennes et des éléments locaux.

Elle a été érigée
pour commémorer la paix entre les colons allemands
et les populations locales après les conflits du début
du XXe siècle, bien que cette paix ait été
relative et souvent marquée par des tensions persistantes.

L’église est construite
en grès local, ce qui lui confère une teinte
ocre caractéristique, rehaussée par des détails
en marbre italien.

Sa flèche élancée,
culminant à 24 mètres de hauteur, domine
le centre-ville et sert de point de repère visible de loin.

Les vitraux, offerts par l’empereur
allemand Guillaume II, ajoutent une touche de couleur et de luminosité
à l’intérieur, tandis que l’autel
en marbre de Carrare et la chaire en bois sculpté témoignent
du savoir-faire artisanal de l’époque.

La Christuskirche est entourée
d’un jardin bien entretenu, où des
plaques commémoratives rappellent les événements
historiques liés à sa construction et à son
rôle dans la communauté.

Le résultat est étonnant
et évoque une maison en pain d'épice.

Le retable, la Résurrection
de Lazare, est une copie de la célèbre
oeuvre de Rubens. Les offices sont célébrés
à 10 heures le dimanche et les visites se font sur demande.

A l'est de l'église se trouvent
les jolis jardins du Parlement dessinés dans les années
1930, juste devant le Parlement lui-même.

L'édifice est remarquable, principalement
en raison des matériaux locaux ayant servi à sa construction.
Ce Tintenpalast signifie "le palais de l'encre",
en référence à toute l'encre utilisée
par une paperasserie excessive.



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