Etape
2 - Parc national du Waterberg - La rude ascension du plateau
Jeudi 6 février 2025.
La particularité du Waterberg est d'être une
espèce de table géante de plusieurs kilomètres
de long que l'on aperçoit à plusieurs lieues de là,
comme surgie du désert on ne sait trop comment.

C'est donc de loin que nous apercevons
ce monstre de pierres qui se dresse sur l'horizon
et dont on distingue clairement les falaises saillantes qui domine
une espèce de forêt luxuriante.

Pour s'en approcher au plus près,
il faut donc conduire jusqu'au pied de ses falaises. Sitôt
l'entrée du parc passée (ne pas oubliez de vous enregistrer
et de payer les droits d'entrée), il faut vous diriger droit
vers le camping du parc où se dressent plusieurs bungalows
et d'où partent les principaux sentiers de randonnée
dont le plus populaire, le Mountain viewpoint, qui permet
d'accéder au sommet du plateau en une quarantaine de minutes.

Enfin, quand je parle d'une quarantaine
de minutes, c'est vite dit. Tout dépend en fait de
votre degré de forme et de votre capacité à
bondir de rocher en rocher, les obstacles étant
légion tout au long du chemin.

Pour ma part, je vais mettre
une bonne heure avant d'arriver au sommet du plateau. La
fatique du voyage (je n'ai pas dormi de la nuit durant le vol de
12 heures entre Paris et Windoek, via une escale à Francfort)
ne m'aura pas beaucoup aidé.

Du coup, l'ascension va me paraître
longue, voire très longue. Et surtout très
fatiguante car je déteste escalader des rochers sur lesquels
je n'ai pas ou peu de prises.

Qui plus est quand il vous faut faire
attention à bien savoir où on met les pied et les
mains pour ne pas risquer de se faire mordre par un des
serpents les plus venimeux du monde...

Il vous faudra aussi faire preuve de
sang-froid pour garder votre sérénité quand
bien tôt vous serez suivis par une bande babouins
pas vraiment amicaux.

Il faut dire auss que la vision récente
de Gladiator II et de la fameuse scène de l'attaque
des babouins n'aide pas vraiment à la sérénité...

Au final, les babouins seront
surtout là pour nous observer de près, voire de très
près, sans jamais monter aucun signe d'hostilité.
Curieux et attentifs sur ce petit groupe d'humains qui vient traverser
leur territoire.

C'est donc au prix d'un gros
effort physique et d'une force mentale affirmée
que je vais parvenir à grimper jusqu'au sommet de la bête.

Le voyage en Namibie commence sur
les chapeaux de roue ! Je viens sans doute de perdre deux
à trois kilos dans l'ascension tellement il fait chaud pour
monter...

Enfin , après avoir failli chuter
à maintes reprises et avoir glissé sur les rochers,
la récompense m'attend au sommet du plateau. Car
depuis là, la vue est tout simplement fantastique.

Depuis le sommet du sentier, on
aperçoit clairement les pentes du plateau qui forme comme
une immense molaire sortie de la bouche du désert,
bordée d'une épaisse forêt tropicale. Absolument
magnifique.

Après avoir bien bu pour récupérer
des forces laissées dans la montée (pensez à
au moins un litre d'eau par personne !), on profite à
plein du paysage fabuleux qui s'offre à nous.

Et nous allons rester là une
bonne demi-heure pour profiter du magnifique panorama qu'offre
le sommet du plateau et pour faire quelques photos souvenirs
de ce lieu si singulier.

Car depuis le sommet, on est
frappé par l'immensité désertique qui entoure
le plateau du Waterberg et on imagine alors la pussance
des forces qui ont permis à cette montagne de pierre de surgir
des entrailles de la terre pour se dresser là, au milieu
de nulle-part.








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