Etape 66 - Khiva
- C'est l'heure du thé sous une yourte
Lundi 27 juin 2022.
Au détour de notre chemin, à deux pas du groupe
des mausolées, se dresse une yourte. "Et si
on allait y faire un tour ?"

A l'intérieur, des tables,
des chaises, et même l'air conditionné ! Bref, le grand
confort ! Elle est pas belle, la vie !

Du coup, on décide de s'y
installer un moment, le temps de prendre un thé ou un café...
Ils sont sympas, ces Ouzbeks !

Bon autant vous le dire tout de suite,
pour moi, c'est une première ! Et il faut bien vous
l'avouer, on se sent à l'intérieur comme à
la maison.

Et au vu de l'épaisseur des
tapis, des doublures de la yourte, je pense que ce genre d'habitat
nomade est vraiment idéal, été comme hiver.

Tout cela vaut bien une belle série
de photos-souvenirs prises à la belle lumière
tamisée des lieux. Une série que je vais publier après
ces quelques propos.

Mais avant cela, je voulais
absolument partler de l'hospitalités des Ouzbeks.

No,, pas de toi, mon frère,
qui prend un air martial, mais bien des Ouzbeks, dont l'hospitalité
est légendaire.

Allez zou, je me lance ! La
tradition d’accueil et d’hospitalité est une
constante en Asie centrale, qui là encore est plus prégnante
dans la vallée de Ferghana que dans les villes plus touristiques.

Il n’est pas rare pour un touriste
de se faire inviter chez l’habitant pendant plusieurs jours
de suite.

Dans l’ensemble, l’Ouzbékistan
pratique un islam très tolérant et ouvert.

Seules quelques mosquées
de la vallée de Ferghana sont fermées aux femmes,
et les hommes seront gentiment priés de sortir à l’heure
de la grande prière.

Si l’occupation soviétique
a permis quelques progrès concernant le statut des
femmes, ce n’est qu’à Tachkent qu’ils sont
clairement visibles.

Depuis l’indépendance,
la tendance serait plutôt à un retour vers
les valeurs musulmanes où la femme est au foyer.

Dans la vallée de Ferghana,
traditionnellement restée plus pratiquante que le reste du
pays, les femmes portent souvent un voile plus long et mieux ajusté
sur l’ensemble de la chevelure.

En revanche, dans les kolkhozes
des zones désertiques plus reculées, la femme a sa
part de travail au même titre que les hommes.

L’Ouzbékistan est un pays
musulman sunnite, mais qui est resté séparé
du reste du monde musulman par l’apparition d’un pouvoir
chiite en Iran, puis du monde tout court par la chape de plomb soviétique
tout au long du XXe siècle.

Depuis l’indépendance,
l’Islam réapparaît au grand jour avec des traditions
souvent figées au début des années 1920 et
transmises oralement par les anciens.

Cet islam particulier se mélange
à des traditions religieuses et culturelles plus anciennes,
réminiscences de mazdéisme, de zoroastrisme, de chamanisme
et de traditions liées à la vie nomade dans certains
endroits.

Le symbole national de l’Ouzbékistan
est le humo, un oiseau divin qui puise ses origines dans les légendes
iraniennes.

Tamerlan est évidemment
la figure légendaire de l’Ouzbékistan.

Des statues, des rues, des
squares, des musées portent son nom à travers tout
le pays et ont remplacé les incontournables avenues Karl
Marx ou Lénine de l’époque soviétique.







































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