Etape 58 - Khiva - Panorama depuis les remparts de Kunya Ark

Dimanche 26 juin 2022. Le bastion Ak Sheikh Bobo se trouve du côté ouest de la forteresse et est intégré à l'enceinte de la ville.

On y accède par un passage immédiatement au nord de la cour de réception qui mène à un escalier en courbe.

Au sommet se trouve une tour de guet de deux étages qui offre une vue imprenable sur la ville.

S'il n'est plus possible de monter au sommet de la tour, la plate-forme fortifiée autour de la tour offre un point de vue sans précédent sur la ville.

Comme il est également possible de voir directement dans les cours du harem du côté nord de la forteresse, il est probable que cette zone n'était utilisée que par une poignée de gardiens de confiance.

La poudre à canon était également stockée dans cette zone de la forteresse.

Pendant plus d’un millénaire, plusieurs palais furent périodiquement détruits et reconstruits au même endroit.

La plus ancienne construction encore debout est la tour Ak Sheik Bobo, datant du XIIe siècle.

Au XVIIe, Arang khan, le fils d’Anusha khan, fit construire autour des ruines de cette tour fortifiée une salle du trône et les murailles protégeant le palais de l’extérieur comme de l’intérieur de la ville.

Mais c’est sous Altuzar khan, le fondateur de la dynastie des Kungrad au début du XIXe siècle, que fut entamée la construction du palais actuel.

Il comprenait plusieurs cours intérieures où se trouvaient la mosquée, la garde, la chancellerie, la salle du trône, la Monnaie et le harem.

L’espace vide qui se trouve derrière les grandes portes du palais comprenait autrefois différentes cours intérieures.

Dans la première, les visiteurs faisaient antichambre, dans la seconde se tenait la garde, puis venait la chancellerie.

A la droite de cette grande cour se trouve la mosquée d’Eté (1838).

Son immense iwan à six colonnes aux murs recouverts de majolique bleue est d’une époustouflante beauté.

Des carreaux vernissés aux arabesques végétales et aux dessins géométriques ont été réalisés par des maîtres artisans renommés du XIXe siècle, Abdullah et Ibadulla Djinn.

Pour mieux me rendre compte de la beauté de ce site, je vais prendre l'initiative de passer de toit en toit... Pas sûr que ce soit autorisé, mais je vais pouvoir me balader ainsi en toute liberté pendant quelques minutes.

Cette initiative va me permettre de multiplier les points de vue sur l'ensemble de la forteresse, et au-delà, sur la ville intérieure qui s'étale à ses pieds.