Etape 42 - Boukhara - Le Mazar Chachma Ayoub au crépuscule

Vendredi 24 juin 2022. A deux pas de là, toujours dans le même jardin, mais de l'autre côté d'un gentil canal, se dresse la silhouette du Mazar Chachma Ayoub.

Nous sommes chanceux. A cette heure là le Mazar Chachma Ayoub se couvre de la belle lumière blonde du coucher du soleil. Magnifique !

Le mazar, en fait une chapelle, est un lieu tout aussi vénéré que le mausolée Ismaïl Samani.

Chachma Ayoub signifie « source de Job ». Selon la légende, Job, le prophète de l’Ancien Testament, aurait fait jaillir une source d’eau pure en plantant son bâton de pèlerin à cet endroit.

Ce n'est pas le seul mausolée du monde musulman dédié à Job, et on retrouvera sa tombe plus d’une fois là où jaillit une source d’eau pure en Syrie, en Irak ou au Sultanant d'Oman.

Les récentes recherches archéologiques ont établi qu’un mazar fut construit ici dès le IXe siècle, mais le bâtiment actuel date du XIVe et du XVIe siècle.

Il se compose de quatre salles principales dans lesquelles se trouvent le gurkhana, la source d’eau sainte, et les pièces destinées aux pèlerins.

Près de l’entrée du gurkhana, une inscription attribue la construction du mazar à Amir Hadjaj et remercie Tamerlan pour sa bienveillance.

Sur la planche de bois, une autre inscription rapporte l’arrivée du prophète Ayoub et sa mort à Boukhara.

C’est le seul bâtiment de Boukhara qui date de l’époque de Tamerlan.

Le dôme de forme conique, construit au XIVe siècle, est typique de l’architecture du Khorezm.

Il fut exécuté par des artisans de Kounia Ourgench que Tamerlan avait ramenés de ses campagnes militaires.

La coupole ronde à lanterne a été rajoutée au XVIe siècle.

La source, réputée pour ses vertus curatives, est censée guérir les maladies de peau.

Le mazar abrite aujourd’hui un musée consacré à l’histoire et aux différentes techniques d’alimentation en eau de Boukhara.

Le mausolée Tchachma Ayyoub (source de Job), date du XIIe siècle, sous le règne Qarakhanide d'Arslan Khan mais fut reconstruit entre 1380 et 1385 par Tamerlan.

Ce monument protège la source que le prophète Job (Ayyoub) aurait fait surgir à cet endroit.

Le monument est surmonté de trois coupoles alignées et d'une tourelle à coupole conique, inhabituelle en Transoxiane, qui surmonte le puits.

Cette coupole conique comprend une deuxième coupole cylindrique à l'intérieur, de telle sorte qu'elle ressemble aux trois autres qui datent du xvie siècle.

En 2016, l'UNESCO décide d'élargir le périmètre du bien "centre historique de Boukhara" afin de l'intégrer à celui-ci.

Voilà pour ce Mazar Chachma Ayoub. La nuit commence à tomber sur Boukhara. Il est grand temps de rentrer à nôtre hôtel.

En chemin, nous repasson par la place Kalon, enveloppée dans la lumière faiblarde du crépuscule.

J'en profite pour jeter un dernier regard vers cet incroyable minaret qui domine toute la vieille ville historique de Boukhara.