Etape 2 - Ouzbékistan
- Dans le train rapide pour Samarcande
Mardi 21 juin 2022.
Pour cette première journée en Ouzbékistan,
je me rveille dans les bras de Natalia. J'ai connu des réveils
plus pénibles. Je suis aux anges et tellement heureux qu'elle
ait pu me rejoindre dans ce pays des 1001 nuits. Pour cela,
j'ai dû affrêter un taxi Yandex par le biais du réceptionniste
de notre appart-hôtel. J'ai négocié avec lui
le fait que le chauffeur nous attende pour nous ramener aussitôt
à l'appartement. Du coup, je ne me suis pas couché
avant 3 heures, je n'ai pas dormi et je me suis levé, à
6 heures... Et vous savez quoi ? Je suis en pleine forme, ce matin
! Heureux comme un matin qui chante !

Du coup, je suis assez en bonne forme pour marcher
le long de la voie rapide qui coupe en deux Tachkent et mène
directement à la gare centrale où nous attend le train
rapide construit par les Chinois pour alimenter la nouvelle route
de la Soie.

Bon alors, c'est vrai, la marche en
tirant les valises n'est pas de tout repos, mais mon frère
semble péter la forme, du coup, je suis plutôt content
que tout aille bien. Enfin, la gare apparaît dans
ses habits métalliques et sa robe bleue. Le temps de passer
nos bagages aux détecteurs de bombes (ouf ! nous n'en n'avons
pas !) et de montrer patte blanche avec nos passeports, et nous
nous retrouvons rapidement sur le quai où notre train nous
attend.

Encore un petit effort pour
mettre les valises dans les compartiments au-dessus de nos têtes
et nous pouvons partir rassurés, prêts pour de nouvelles
aventures au pays des Ouzbèques !

Derrière les fenêtres
de notre voiture, les paysages défilent, monotones, verdâtres,
parsemés ici et là de collines. Etonamment,
je trouve le paysage plutôt vert. Et moi qui pensais que l'Ouzbékistan
n'était qu'un vaste désert peuplé de caravanes
de chameaux... Où es-tu Marco Polo ?

Tandis que nous rigolons bien et
que nous racontons toutes sortes de bêtises (quel bonheur
!), je jette parfois un coup d'oeil sur le siège devant nous
où une Ouzbèque au visage magnifique regarde par delà
la fenêtre défiler les paysages de son pays.

Son beau visage si expressif mérite
bien le passage au noir et blanc... Ah oui, je ne vous l'ai
pas encore dit, mais pour ce voyage, j'emporte avec moi mon tout
nouveau boîtier, un Nikon z6II, hybride, nouvelle génération,
dont j'essaie encore de connaître tous les rouages. Pas évident.

Mais pour le noir et blanc,
il promet déjà et fait feu de tout bois. Il reste
plus qu'à travailler encore les photos... Ici, je ne publie
que les images brutes. Les photos travaillées nécessitent
du temps que je n'ai pas pour faire mon blog. Blog ou photo, il
faut choisir !

Après quoi, je teste de nouveau
mon nouveau boîtier en essayant de pousser les vitesses d'obturation.
Et là aussi, je suis plutôt bien surpris. A
2500, l'image semble figée comme au ralenti. Rien à
redire. Et en plus, je peux compenser le manque de luminosité
par le correcteur d'exposition en constatant l'amélioration
directement dans le viseur... Bluffant !

Le résultat est vraiment impressionnant.
A plus de 100 kilomètres à l'heure, les arbres
ne bougent pas, figés dans l'instant. Comme les pieds de
la vache au premier plan. Hummmmm... Je sens que je vais me régaler
avec ce nouveau boîtier.

Une chose est sûre, le train
rapide tient toutes ses promesses. En moins de deux heures, nous
voici arrivés à Samarcande ! Arrivés
à la gare, nous prenons un taxi en lui indiquant le Malika
Classic, le nom de notre hôtel. Notre chauffeur opine si bien
du chef qu'il nous emmène faire un tour de l'autre côté
de la vieille ville, à l'opposé de notre hôtel
! Et en plus il est à moitié sourd !

Tout ça mérite bien une
pause café-yoga à notre arrivée à l'hôtel
! Car pour cela, il nous a fallu encore donner notre téléphone
et le trajet google maps (toujours mon ami, celui-là !) à
notre chauffeur à moitié sourdingue pour qu'il comprenne
qu'il avait fait fausse route. Et en plus il râle de bon coeur
et nous réclame 10.000 de plus pour la "binzina",
l'essence de contrebande aec laquelle tous les taxis de la ville
roule à travers les rues du pays. Un sport national paraît-il...

Après quoi, et après
une bonne petite sieste dans la magnifique chambre de notre
hôtel (quel plafond !) avec vue sur un patio central aussi
oriental que magnifique, nous décidons de partir enfin à
l'assaut de la vieille ville ! Et cette fois-ci, pas de taxi ! A
pied pour faire le kilomètre qui nous sépare du premier
monument, le mausole de Gour Emir.

Toutefois, en chemin, nous
décidons de faire une petite halte pour nous rassasier. Natalia
qui a discuté avec le réceptionniste de notre hôtel
nous a dégotté un très sympathique restaurant
qui cuisine les meilleurs "plovs" (dire "plofs"
en français) de la ville de Samarcande. Bonne pioche !

Le repas est délicieux. Nous
avons même droit à tous les honneurs ! Le patron
nous fait carrément manger dans une petite pièce à
part, un peu à l'écart du restaurant où on
se retrouve un peu "comme à la maison". Incroyable
! Et que dire du plov ? Une tuerie ! Des légumes bouillis,
du riz et de l'agneau... A tomber par terre ! Hummmm. Quelque chose
me dit que ce voyage part sur les chapeaux de roue !



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