Etape 31 - Boukhara
- Face à la mosquée Kalon, Médersa Mir-i Arab
Jeudi 23 juin 2022.
De l'autre côté de la place Kalon, juste séparée
par l'immense cour centrale, se dresse la Médersa
Mir-i Arab.

La médersa Mir-i Arab est toujours
en activité au sein du complexe Kalon... Du coup,
elle ne se visite pas. Mais je vais quand même l'évoquer
en quelques lignes... Merci Wikipedia !

Comme tous les sites historiques de
Boukhara, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco,
depuis 1993.

La médersa a été
construite au début du XVIe siècle par le
cheikh Abdoullah Yamani, chef religieux soufi d'origine
yéménite et guide spirituel de l'émir de Boukhara,
Ubaid-Allah Shah (1487-1540).

Abdoullah poussait l'émir
à la guerre sainte de la Transoxiane contre les Perses.

Alors que l'on considérait autrefois
que la médersa aurait été construite en 1535,
certains travaux récents avancent que la médersa a
été construite plus tôt, après 1512.

Cette date correspond à la
victoire des Chaybanides contre les guerriers nouvellement chiites
du chah séfévide Ismaïl à Guijdouvan.

Tous s'accordent sur le fait qu'elle
a été construite sur les fonds d'Oubaïd
Oulla Khan, grâce à la vente de plus de trois mille
esclaves persans...

Les affrontements suivants entre
Chaybanides et Iraniens n'interviennent que plus tard dans
les années 1620.

De plus, la mort du cheikh
Aboullah a été précisée à la
date de 1526.

Le cheikh soufi avait souhaité
être enterré dans cette médersa, ce
qui laisse supposer qu'à sa mort sa construction était,
sinon terminée, du moins largement entamée.

La médersa a connu une
vague de travaux entre 1530 et 1536.

Son nom signifie en persan «
bien immobilier de l'Arabe » (Abdoullah était né
au sud de la péninsule Arabique).

De sa fondation au début
des années 1920 (date de sa fermeture), cette médersa
était l'une des plus prestigieuses d'Asie centrale.

C'est ici qu'enseigna l'un des
plus fameux maîtres tadjiks en philosophie islamique, Ahmad
Donich Boukhari (1827-1897).

En 1945, après de longues tractations,
la médersa est rendue à l'étude des sciences
musulmanes.

C'est l'un des rares centres
spirituels islamiques à être ouvert en URSS.

L'actuel président du conseil
des mouftis de la Fédération de Russie, le
moufti Ravil Gaïnoutdinov, en est issu, ainsi que le président
tchétchène, Akhmad Kadyrov (1951-2004).

Aujourd'hui, une centaine d'étudiants
y travaillent. Raison pour laquelle la médersa est
fermée au public.









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