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Ouzbékistan - Sur la route de la soie - Juin 2022

Etape 3 - Samarcande - Au pied du mausolée de Gour Emir

Mardi 21 juin 2022. Pour cette visite de Samarcande, nous allons devoir faire des choix. Non pas que les sites soient si éloignés les uns des autres, mais la chaleur extrême qui règne sur l'Ouzbékistan en juin nous oblige à ne pas partir en excursion avant 5 heures de l'après-midi. C'est pourquoi, pendant toute la durée de notre voyage, nous allons nous contenter de ne visiter que deux lieux par jour. Un choix certes restrictif, mais qui aura l'avantage, non seulement de les visiter sans trop de monde, mais de pouvoir les photographier aux plus belles heures de la lumière du soir, quand le soleil vient donner aux façades persanes ses leurs dorées. Tout simplement magique !

Par ailleurs, ce choix va nous permettre de nous concentrer sur les visites essentielles et les plus plus beaux sites du pays. Du coup, nous n'allons rien manquer de ce pays des 1001 nuits. Et pour commencer en fanfare ce périple, nous allons faire le choix d'un des plus beaux monuments de l'Asie centrale : le Gour Emir, qui n'est rien d'autre que lieu de sépulture de Tamerlan (aussi connu sous le nom de Timour, Timur Lang ou Timour le boiteux) et de sa descendance.

Le Gour Emir (traduction : tombe de l'émir) occupe une place importante dans l'histoire de l'architecture persane. Il est en effet le précurseur et le modèle des grandes sépultures mogholes, comme le tombeau de Humayun à Delhi ou le Taj Mahal à Agra.

Il fut aussi la source d'inspiration principale de Nicolas Vassiliev pour la mosquée de Saint-Pétersbourg en 1910.

A l'image d'un autre grand conquérant, Genghis Khan, Tamerlan voulait être enterré sobrement : "juste une pierre et mon nom dessus", avait-il dit, et son tombeau avait été préparé dans une crypte à Shahrisabz, sa ville natalle...

Mais l'histoire en décida autrement. En 1401, Muhamad Sultan, petit-fils préféré de Tamerla et son successeur désigné, fit construire un ensemble architectural à quatre minarets.

Cet ensemble était composé d'une cour intérieure bordée de quatre iwans et sur laquelle donnait une madrasa à l'Est et une Khanaka à l'ouest.

La madrasa était consacrée à l'éducation des fils de famille nobles destinés à travailler dans l'administration de l'empire. Dans la Khanasa, résidence des derviches, se trouvait aussi une mosquée à coupole.

Aujourd'hui, seules les traces des fondations témoignent de ces constructions, mais on peut admirer encore le portail richement décoré sur lequel est inscrit en persan : "Construit par le faible esclave Mohamed, d'Ispahan".

Lorsqu'en 1403, Muhamad Sultan, encore jeune, périt lors d'une campagne militaire en Perse, Tamerlan fit construire ce mausolée, le plus beau qui soit, pour celui en qui il avait vu son successeur.

Lorsque le premier dôme fut achevé, Tamerlan le jugea trop petit, le fit détruire, et ordonna la construction d'un nouveau dôme, plus grand, qui fut terminé en moins de deux semaines !

Roy Gonzales de Clavijo raconte comment les ouvriers y travaillaient jour et nuit, et décrit Tamerlan, malade et en litière, venant en personne, par deux fois, surveiller les travaux.

En février 1405, Tamerlan mourut à son tour et son corps, embaumé de musc et de camphre, fut temporairement et secrètement enterré dans la Khanaka, à côté de son petit-fils.

Ce n'est que quatre années plus tard, quand les luttes de succession furent réglées, que les dépouilles royales rejoignirent leur emplacement actuel, dans la crypte du mausolée.

A cette occasion, on enterra aussi le maître spirituel de Tamerlan, le Cheik Mir-Daïd-Bereke. Par la suite, d'autre Timourides vinrent le rejoindre, dont deux fils de Tamerlan, Shakhrukh et Miranshakh, ainsi que son petit-fils Oulough Begh.

Oulough Begh fit rajouter une galerie par laquelle on accède aujourd'hui au mausolée et entama l'édification d'un autre mausolée dont il ne reste que des ruines aujourd'hui, et une crypte que l'on peut voir derrière le Gour Emir.

C'est aussi Oulough Begh qui fit rapporter de Mongolie le bloc de néphrite qui recouvre la tombe de Tamerlan, et qui fit entourer les dalles mortuaires d'une barrière en marbre ajourée.

Quant aux vraies tombes, elles reposent encore dans la crypte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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