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Ouzbékistan - Sur la route de la soie - Juin 2022

Etape 15 - Nécropole de Shah I Zinda - Des mausolées d'une richesse infinie

Mercredi 22 juin 2022. Sur le même côté, on trouve la mosquée et le mausolée de Touman Aka (1404-1405), épouse de Tamerlan, le mausolée Khodja Ahmed (vers 1350, donc l'un des plus anciens, qui a pu servir de modèle pour le reste de la nécropole) et le mausolée de Koutloug Aka (1361), autre épouse de Tamerlan.

Tous ces édifices sont de forme cubique, portant une coupole sphéro-conique posée sur de hauts tambours, avec des façades à portails décorés de muqarnas, revêtus de céramiques finement décorées.

La voûte d'un portique conduit à la mosquée Koussam Ibn Abbas, composée d'un rectangle à trois coupoles.

Le mihrab est décoré d'une mosaïque de faïence bleue. La chambre des pèlerins, décorée de carreaux vernissés, est surmonté d'une coupole divisée en huit panneaux différents.

La tombe de Koussam Ibn Abbas dans la chambre mortuaire, est couverte de majolique colorée.

Le groupe supérieur de bâtiments se compose de trois mausolées se faisant face.

Le plus ancien est le mausolée de Khodja-Akhmad (années 1340), qui complète le passage depuis le nord.

Le mausolée de 1361, sur la droite, restreint le même passage de l'est.

Le troisième chortak ouvre sur l’extrémité nord et dernière partie de la nécropole. A gauche, la mosquée Tuman Aka, qui date de 1405, et le mausolée attenant, construit en 1404, pour Tuman Aka, la plus jeune des épouses de Tamerlan.

Sur une base carrée, la coupole bleue turquoise repose sur un haut tambour cylindrique. Si les mosaïques du portail peuvent rappeler le mausolée de Chirin Bika Aka, l’originalité de la décoration repose sur l’utilisation de la couleur violette, extrêmement rare à l’époque.

L’intérieur a été laissé volontairement blanc, ce qui est aussi inhabituel, et les décorations se limitent à quelques fresques de paysages sous la coupole.

Au-dessus de la porte en bois finement sculpté, on peut lire : « Le tombeau est une porte que tout le monde franchit. »

Face à la mosquée Tuman Aka, la porte en bois d’orme finement travaillée, jadis rehaussée d’or, d’argent et d’ivoire, est l’œuvre du maître Youssouf de Shiraz. Surnommée « porte du Paradis », elle s’ouvre depuis plus de 600 ans sur le royaume de Qassim-ibn Abbas.

Des fouilles ont mis au jour, sur la paroi droite du corridor, des vestiges du mur de l’ancienne mosquée du XIe siècle, dont on peut voir le minaret au-dessus et à droite. Il date lui aussi du XIe siècle, ce qui en fait le plus vieux monument de l’ensemble, et le seul de cette époque dans le Chah-i-Zinda.

Passé la « porte du Paradis », le corridor mène à la mosquée Qassim-ibn Abbas. Le mihrab est décoré en mosaïque, une technique qui fut utilisée à Samarkand dès la fin du XIVe siècle et dont les artisans d’Asie centrale deviendront des virtuoses.

Les pièces de mosaïque en faïence vernissée représentent des feuilles, des pétales de fleurs, de fines branches ou des inscriptions, et sont assemblées sans interstice.

La salle suivante est le ziaratkhana, ou salle de prière. Derrière un grillage en bois, dans le gurkhana, se trouve le tombeau de Qassim-ibn Abbas, datant du XIe siècle et entièrement décoré de majolique.

On peut y lire : « Celui qui est mort en suivant Allah, n’est pas mort : en vérité il est en vie. »

Les archéologues ont, là aussi, fait des recherches et découvert un puits de 18 m de profondeur.

Les décorations de la pièce peuvent sembler d’origine tant elles sont effacées. En réalité, elles furent entièrement restaurées en 1995, mais le degré d’humidité est tel que tout le travail fut gâché dans les mois suivants.

Un climatiseur a été installé pour tenter de remédier au problème, mais il suffit de regarder les coins des murs et du sol pour se rendre compte de la vanité de la tentative. Pour épargner ce qui reste, il est fortement déconseillé de s’appuyer aux murs où même d’y poser les doigts.

En sortant du tombeau du saint, tout de suite à droite et face au mausolée Tuman Aka, se trouve le mausolée Kutlug Aka, de 1360, qui abrite une autre des femmes de Tamerlan. Son portail est décoré de terracotta ciselée et vernissée.

Fermant l’extrémité nord de la nécropole, le mausolée Khodja Akhmad date de 1350. C’est le plus ancien mausolée du Chah-i-Zinda après celui de Qassim-ibn Abbas.

Son portail a été décoré de majolique bleue et blanche par l’artisan de Samarkand, Fakhr Ali.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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