Etape 9 - Place
du Registan - Madrasa Tilla Kari
Mardi 21 juin 2022.
Face aux gradins, la madrasa Tilla Kari, moins haute et
à la façade plus longue que les deux précédentes,
ferme le côté nord de la place du Registan.

Sur sa gauche, la coupole bleue
de la mosquée distingue la madrasa de ses deux voisines.

C’est à cette mosquée
que la madrasa doit son nom : Tilla Kari veut dire «
couverte d’or ».

Il suffit d’admirer les
stupéfiantes décorations de l’intérieur
du dôme pour constater que ce surnom est entièrement
justifié.

Dans la cour, je tombe nez à
nez avec un homme et son jeune fils. C'est aussitôt
l'occasion pour moi de travailler un portrait en noir et blanc.

Cet homme est d'une gentillesse désarmante.
Il se sent tellement fier de me présenter son fils.

Du coup, avant de retourner à
la couleur, je profite de mes réglages pour faire
quelques photos en noir et blanc de la madrasa... Et je poursuis
sa présentation...

Le haut portail et les deux
niveaux de cellules sont décorés de majoliques, des
motifs floraux entrelacés et des symboles solaires qui reprennent
les tonalités de la mosquée Chir Dor.

Yalangtush voulait doter Samarkand
d’une mosquée du Vendredi digne de son rang, celle
de Bibi Khanum étant déjà en ruines.

Il fit construire une grande
mosquée adjointe à la cour d’une madrasa, de
façon à pouvoir accueillir le plus grand nombre de
fidèles lors des cérémonies publiques.

La madrasa fut bâtie à
l’emplacement du caravansérail construit sous les Timourides,
et dont on conserva d’ailleurs les fondations.

Les travaux durèrent
plus de 10 ans, de 1646 à 1659, et la mosquée fut
en effet couverte d’or.

C’est le monument le
plus jeune de la place et, sans doute, en raison du déséquilibre
créé par la coupole de la mosquée à
l’angle d’une façade de 120 m, le plus étonnant.

Des trois madrasas, celle-ci
est la seule à avoir des cellules donnant vers l’extérieur,
comme la madrasa Mir-i-Arab à Boukhara.

Les murs, la coupole, le mihrab
sont entièrement décorés de motifs floraux
rouge et or sur fond bleu outremer.

La coupole est particulièrement
impressionnante, les cercles concentriques de feuilles d’or
sur fond bleu nuit semblent happer le regard vers l’infini.

Le plafond est aussi plat qu’une
table, mais les décorations en trompe l’œil le
font paraître voûté.

Un espace a été réservé
pour présenter des photographies prises avant et pendant
la restauration.

En sortant de la dernière madrasa,
il fait une chaleur accablante. Du coup, Natalie profite de ce moment
pour se reposer sur les marches.

Les rayons du soleil sont désormais
obliques. L'heure dorée est arrivée. Parfaite
pour réaliser les plus belles photos du site.

Je vais donc retourner dans
chacune des madrasas, au milieu des cours, mais aussi au milieu
de la place pour tenter de faire les plus belles photos.

Et bien entendu, je vais attendre
le moment le plus important de la journée... Le coucher du
soleil !





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