Etape
59 - Alger - Une dernière promenade dans les jardins avant
le grand départ
Dimanche 3 novembre 2024.
C'est avec tristesse que nous nous réveillons aujourd'hui
au coeur de cette belle ville d'Alger : c'est notre dernier
jour et cet après-midi, nous devons être à l'aéroport
de bonne heure pour prendre le vol du retour.

Mais avant de quitter Alger, nous allons
passer la matinée avec mon frère et son ami,
qui est restaurateur, et qui possède deux établissements,
l'un à Alger, l'autre à Blida, et qui a un frère
commissaire de police. En clair, nous sommes ici en toute
sécurité et nous ne risquons rien.

Du coup, nous allons déjeuner
rapidement dans le petit restaurant qui fait face à l'hôtel,
puis nous allons nous promener dans les jardins Tifariti-Laperlier.

Ce jardin a été renommé
Tifariti en hommage à la première ville libérée
du Sahara Occidental, un geste symbolique fort qui souligne la solidarité
du peuple algérien avec le peuple sahraoui.

Un endroit idéal pour se détendre
à l'ombre des arbres. Il dispose de nombreuses allées
ombragées, de pelouses verdoyantes, d'un lac artificiel et
d'aires de jeux pour enfants.

Après quoi, il ne nous reste
plus qu'à nous séparer, à reprendre nos affaires
laissées à la réception de l'hôtel et
à monter à bord de la navette qui doit nous
ramener à l'aéroport.

Derrière les fenêtres
de la voiture, Alger la blanche défile sous nos yeux
avec ses maisons bourgeoises d'un autre temps et ses palmiers dattiers.

Le chauffeur me raconte ses déboires
d'automobiles, mais je ne l'écoute pas : l'heure
est à la peine et à la tristesse de quitter un pays
si attachant et si beau.

De tous les pays d'Afrique du Nord,
l'Algérie est celui qui m'a marqué le plus.
Et je suis bien décidé à y retourner un jour
!

Un petit mot d'histoire avant de quitter
Alger. Son emplacement stratégique sur la côte
méditerranéenne en a fait un carrefour de civilisations,
chacune y laissant son empreinte.

Les premières traces d'occupation
humaine à Alger remontent à l'Antiquité.
Les Phéniciens, peuple de marins et de commerçants,
fondèrent une colonie nommée Icosium. Les
Romains, qui succédèrent aux Phéniciens, développèrent
la ville et lui donnèrent son nom actuel.

Après la chute de l'Empire romain,
Alger connut une succession de dominations : les Vandales,
les Byzantins et enfin les Arabes, qui introduisirent l'islam.

Au XVIe siècle, les
frères Barberousse, corsaires originaires de Grèce,
conquirent Alger et en firent le centre d'une régence puissante,
vassale de l'Empire ottoman. Alger devint ainsi une cité
corsaire redoutée en Méditerranée, vivant du
commerce et de la piraterie.

Sous la domination ottomane, Alger
connut un essor économique et culturel. La ville
accueillit des populations de diverses origines (Arabes, Berbères,
Turcs, Juifs, Chrétiens), ce qui en fit un melting-pot culturel.

Au XIXe siècle, la France
conquit l'Algérie, mettant fin à plusieurs siècles
de domination ottomane. Alger devint la capitale de l'Algérie
française et connut une profonde transformation urbanistique
sous l'influence européenne.

La colonisation française suscita
une forte résistance de la part des Algériens. La
guerre d'Algérie (1954-1962) fut un conflit long et meurtrier
qui marqua profondément le pays. Depuis l'indépendance
en 1962, Alger est devenue la capitale de l'Algérie indépendante.
La ville a connu une croissance démographique rapide et une
modernisation accélérée.

|