Etape 8 - Alger - Notre-Dame d'Afrique, un panorama à coupe le souffle

Samedi 26 octobre 2024. Dans la foulée de la corniche et de la baie d'Alger, nous montons jusqu'à la plus grande église de la capitale algérienne, Notre-Dame d'Afrique.

Notre-Dame d'Afrique se trouve au nord d'Alger, sur une falaise de 124 m dominant la baie d'Alger.

On y accédait autrefois depuis le centre-ville par un téléphérique. Elle peut être considérée comme le pendant de l'église Notre-Dame de la Garde de l'autre côté de la Méditerranée.

Son importance symbolique et religieuse peut être résumée par l'inscription sur l'abside : Notre Dame d'Afrique priez pour nous et pour les Musulmans.

C'est Louis-Antoine-Augustin Pavy, évêque d'Alger de 1846 à 1866, qui a ouvert la voie à sa construction.

La basilique a été inaugurée en 1872, après quatorze ans de construction. Elle a été fondée par Charles Lavigerie.

Son architecte, Jean-Eugène Fromageau, qui avait été nommé architecte en chef des bâtiments ecclésiastiques de l'Algérie française en 1859, a employé un style néo-byzantin.

Son plan au sol est inhabituel car le chœur est situé au sud-est au lieu du côté est habituel du bâtiment.

La basilique abrite 46 vitraux installés au XIXe siècle. Ils furent détruits lors d'un bombardement de la région en avril 1943 et ont été restaurés à deux reprises depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En 1930, un orgue, construit en 1911, fut offert à la basilique par l'épouse de feu Albert Weddell, un riche anglais résidant à Alger à la Villa Georges et ami du compositeur français Camille Saint-Saëns qui avait inauguré l'orgue chez Weddell.

La basilique a été endommagée par le tremblement de terre de Boumerdès en 2003.

Un projet de reconstruction a été lancé par l'archevêque Henri Teissier en 2003, mais les travaux n'ont commencé qu'au printemps 2007.

Le coût total de la restauration s'est élevé à 5,1 millions d'euros. Le projet a duré trois ans.

Notre Dame d'Afrique célèbre une messe quotidienne à 18 heures, la messe du vendredi ayant lieu à 10h30. La messe est également célébrée dans différentes langues tout au long du mois.

Aujourd'hui, la basilique accueille régulièrement des activités culturelles, telles que des concerts de musique et des expositions.

Au-delà de son aspect religieux, Notre-Dame d'Afrique est devenue un symbole de dialogue interreligieux.

Les inscriptions dans les absides sont écrites en trois langues différentes : le français, l'arabe et le kabyle, témoignant ainsi de la volonté de rassembler les différentes communautés.

La basilique est un lieu où les chrétiens, les musulmans et les personnes de toutes les religions peuvent se rencontrer et dialoguer.