Etape 24 - Au coeur du Tadrart rouge - Lever de soleil sur le Tassili n'Ajjer

Mardi 29 octobre 2024. Ce matin, je ne résiste pas à l'envie de me lever aux premières lueurs du jour pour voir le soleil se lever sur le désert.

Nous avons planté la tente un peu à l'écart du groupe et je peux ainsi m'extraire sans déranger personne, puis marcher un moment à travers le cirque désertique.

Réveillés par les premières lueurs du soleil, les flancs des falaises environnantes sortent peu à peu de l'obscurité.

Cinq minutes plus tard, les premiers rayons du soleil frappent déà le haut des falaises en repeignant la montagne d'une magnifique patine blonde.

Marcher seul au milieu du désert au lever du jour procure un sentiment d'une immense liberté. On se sent littéralement connecté aux éléments qui nous entourent. C'est vraiment une sensation unique.

Bivouaquer dans le désert implique un rituel matinal que nous devons tous respecter.

Se procurer de l'eau d'abord pour pouvoir se débarbouiller la figure et faire une toilette rapide avec un gant. Pas de douche dans le désert ! Et pas de toilettes non plus !

Après quoi, il faut démonter la tente et la replier en essayant d'y laisser le moins de sable possible à l'intérieur. Pas évident, mais on y arrive quand même.

Ensuite on remet les matelas et les sacs de couchage sur le tapis de sol déposé au pied de la voiture, puis on peut aller déjeuner avec les autres.

Café, chocolat, tartines, on ne manque de rien. On en profite surtout pour échanger nos premières impressions sur le désert. Ce sont des moments d'échange super importants.

Une fois le petit déjeuner avalé, on range les dernières affaires dans la voiture et on rejoint Selim pour notre marche matinale.

J'en profite pour faire quelques photos du sol craquelé qui témoigne qu'il y a un mois de ça, chose exceptionnelle, il a plu des tonnes d'eau dans ce désert pourtant si stérile !

Sélim me dit que dans les jours qui ont suivi, des milliers de fleurs sont sortis instantanément des entrailles de la terre pour venir fleurir le désert du Sahara. Incroyable !

Le revers de la médaille est qu'avec les fortes pluies, une épidémie de malaria s'est déclarée plus au sud, du côté de Tamanraset.

Des touristes ont été touchées et ont dû être évacués de toute urgence vers Alger.

Une de mes connaissances qui devait justement se rendre dans le sud a vu son voyage annulé à la dernière minute. Ce qui n'a pas été le cas pour nous, dieu merci.

Du coup, je veillerai pendant tout le voyage à bien boire uniquement de l'eau en bouteille. Pas question de prendre le moindre risque.