Etape
56 - Au coeur du Tadrart rouge - Sur la route de Tainée
Vendredi 1er novembre 2024.
Notre dernière journée dans le désert nous
rend forcément un peu malheureux.

D'autant plus qu'elle sera écourtée
pour nous car Nataliia va être victime d'une intoxication
alimentaire qui va lui gâcher la journée.

Le programme s'annonçait pourtant
alléchant avec la visite de nouvelles peintures rupestres,
puis la route du retour vers Djanet avec un arrêt pause déjeuner
à la forêt d'acacias de Tainée où
nous avions déjà déjeuné à l'aller.

Mais bon, on ne fait pas toujours ce
qu'on veut et après le déjeuner, Nataliia va être
prise de nausées, ce qui va nous obliger à aller
directement à Djanet dans le petit pied à terre où
nous devions diner et nous reposer avant le retour vers l'aéroport
où un avion pour Alger devait décoller vers deux heures
du matin...

Devait... Avec Ar Algérie, il
faut toujours s'attendre à des retards allant de
deux à trois heures et au final, nous ne décollerons
pas avant 5 heures du matin.

Entre temps, nous aurons tout de même
vu de nouvelles peintures rupestres et notamment la fameuse
vache qui pleure, à Tegharghart.

Avant de quitter Djanet et le désert
du Tadrart rouge, nous faisons nos adieux à Mokhtar
et Sélim qui nous auront accompagnés pendant tout
ce merveilleux voyage, et bien sûr à tous les autres
membres du groupe qui ont été d'une gentillesse sans
nom.

Une petite parenthèse etnographique
maintenant pour mieux connaître les peuples du désert.

Les peuples du Sahara sont d'origines
diverses. Parmi eux, les Amazighs, dont les Touaregs, divers
groupes amazighs arabisés tels que les Sahraouis de langue
hassanya, dont les populations comprennent les Znaga, une
tribu dont le nom est un vestige de la langue préhistorique
zenaga.

Les autres grands groupes de population
comprennent les Toubou, les Nubiens, les Zaghawa, les Kanuri,
les Haoussa, les Songhai, les Béja et les Peuls/Fulani.

Les preuves archéologiques de
la période holocène ont montré que des groupes
de langue nilo-saharienne avaient peuplé le Sahara
central et méridional avant l'afflux de berbères et
d'arabes, il y a environ 1500 ans, qui peuplent aujourd'hui
largement le Sahara à l'ère moderne.

Les dialectes arabes sont les langues
les plus parlées au Sahara. L'arabe, le berbère
et ses variantes désormais regroupées sous le terme
amazigh et les langues béja font partie de la famille
afro-asiatique ou chamito-sémitique.

Contrairement à l'Afrique de
l'Ouest voisine et aux gouvernements centraux des États qui
composent le Sahara, la langue française a peu de
rapport avec le commerce au sein de la région, ses
habitants conservant des affiliations ethniques et politiques solides
avec les dirigeants et la culture touaregs et berbères.

L'héritage de l'administration
de l'ère coloniale française se manifeste principalement
dans la réorganisation territoriale promulguée
par les troisième et quatrième républiques,
qui a engendré des divisions politiques artificielles au
sein d'une région jusque-là isolée et poreuse.

La diplomatie avec les clients locaux
était menée principalement en arabe, qui était
la langue traditionnelle des affaires bureaucratiques.

La médiation des conflits et
la communication interinstitutionnelle ont été assurées
par des interprètes engagés par le gouvernement français,
contribuant grandement à la préservation des identités
culturelles autochtones de la région.














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