Etape 52 - En remontant l'oued In Djaren - D'étroits canyons et des grottes

Jeudi 31 octobre 2024. Après les abris sous roche, nous atteignons enfin le Djaren pour y découvrir ses canyons et ses grottes taillées dans le gré.

L'Oued In Djaren, niché au cœur de la Tadrart Rouge, est bien plus qu'un simple canyon.

Les parois de l'Oued In Djaren offrent une palette de couleurs incroyablement variée, allant des ocres les plus chauds aux rouges les plus profonds.

L'érosion éolienne et pluviale a sculpté la roche au fil des millénaires, créant des formes spectaculaires : arches naturelles, colonnes monolithiques, cheminées de fées...

Chaque virage du canyon dévoile un nouveau tableau, une nouvelle perspective.

Les parois rocheuses de l'Oued In Djaren sont parsemées de milliers de gravures rupestres, réalisées par les populations qui ont habité cette région il y a des milliers d'années.

Ces œuvres d'art, souvent colorées, représentent une faune variée (girafes, éléphants, autruches...), des scènes de chasse, des personnages aux formes arrondies et des signes géométriques.

Parmi les représentations les plus fréquentes, on retrouve des scènes de chasse aux bovidés (antilopes, aurochs).

Ces gravures témoignent de l'importance de la chasse dans l'économie de ces populations.

Des personnages aux formes arrondies, aux grands yeux et au nez en bec d'oiseau, sont caractéristiques de l'art rupestre du Tassili.

Leur signification reste énigmatique, mais ils sont souvent associés à des rites religieux ou magiques.

Les signes géométriques, tels que les cercles concentriques, les spirales et les croix, sont également nombreux.

Leur signification est complexe et fait l'objet de nombreuses interprétations.

Malgré les conditions climatiques extrêmes, la vie a su s'adapter dans l'Oued In Djaren.

On y trouve une faune discrète mais fascinante : reptiles, insectes, oiseaux...

La végétation est également présente, bien qu'elle soit rare et adaptée à la sécheresse.

Les plantes succulentes, comme les euphorbes et les aloès, ont développé des mécanismes de survie leur permettant de résister à la sécheresse.

En marchant au milieu de ces paysages grandioses et en admirant les gravures rupestres, on a l'impression de remonter le temps et de se retrouver face à face avec les hommes du néolithique.