Etape
14 - Tipasa - Une cité en ruine d'une exceptionnelle beauté
Dimanche 27 octobre 2024.
Après avoir franchi le rempart par une poterne située
à droite de la tour et suivi un sentier en bordure de la
falaise jonché de sarcophages en pierre posés çà
et là, on aboutit à la nécropole de
l'ouest.

C'est un vaste cimetière
dont on ne peut dire que toutes les sépultures soient chrétiennes.

Caractéristique de cette époque
est le mausolée circulaire : entre les colonnes
des niches en arc servaient d'abri à un ou deux sarcophages
et au centre une sépulture particulièrement importante
dont l'emplacement est nettement distinct.

D'autres sarcophages gisent dans l'enceinte
du sanctuaire. Un pan de falaise à proximité
est creusé de cavités : des hypogées
comparables aux hanout d'origine punique.

Deux cents mètres plus loin,
au sud-ouest, une basilique dédiée à
Alexandre, évêque de la cité, jouxte un cimetière
des martyrs.

Bâtie sur un terrain rocheux,
accidenté, l'église est de forme irrégulière,
trapézoïdale et développe une contre-abside à
l'ouest.

Elle fut explorée en 1892 par
l'abbé Saint-Gérand, curé de Tipasa. À
son chevet, neuf sarcophages réunis forment une estrade qui
était recouverte d'une inscription en mosaïque conservée
au Musée national des antiquités et des arts islamiques.

Le théâtre de
Tipasa fut gravement mutilé en 1847, lorsqu'on utilisa
ses maçonneries pour construire un hôpital aux malades
atteints de choléra.

Contrairement à nombre de théâtres
classiques bâtis à flanc de colline, celui-ci est tout
entier construit, sur terrain plat, comme à Madaure
et Sabratha en Tripolitaine.

On verra, en en faisant le tour, les
piliers massifs qui supportaient l'édifice. L'auditorium
était conforme à la conception traditionnelle en usage
chez les Romains.

Il pouvait contenir trois à
quatre mille spectateurs. On y accédait par des passages
souterrains qui débouchaient devant la scène et par
quatre escaliers extérieurs donnant sur une galerie courant
à mi-hauteur.

Y sont préservés : les
voûtes extérieures; les trois premiers gradins;
au-delà d'une balustrade dont il ne reste que quelques fragments,
l'orchestre semi-circulaire, séparé de la scène
par un mur de briques indenté dont la fonction était
de briser les échos.

Au-delà de ce mur, la
fosse munie des piliers qui supportaient les planches de la scène.
Le mur de scène a été détruit.

Le musée enfin,
est constitué d'un patio et d'une salle.

Stèles, urnes et poteries sont
exposées dans le patio au milieu duquel une sculpture
"l'enfant à l'amphore" et une fontaine
viennent donner plus de volume à l'ensemble.

La salle est dominée par
la mosaïques "les captifs" qui ornait l'abside
de la basilique judiciaire.

Sont également exposés
de remarquables collections de verrerie et de poterie de
différentes périodes: punique, berbère, romaine.

Quelques sculptures et deux
jolis sarcophages en marbre blanc travaillé dont l'un figure
la "légende de Pelops et d'Œnomaüs".










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