Etape
38 - Sur la route de Bouhadian la Guelta - Les premières
gravures rupestres
Mercredi 30 octobre 2024.
Les peintures fongiques dans les grottes du Tassili sont
la preuve de la relation entre les humains et les psychédéliques
dans les anciennes populations du Sahara, lorsque c'était
encore une terre verdoyante.

L'une des scènes les plus importantes
se trouve dans le site rupestre de Tin-Tazarift, au Tassili, où
l'on trouve une série de personnages masqués
alignés et habillés hiératiquement ou habillés
en danseurs, entourés de longs et vifs festons de
dessins géométriques de différentes sortes...

Chaque danseur tient dans la main droite
un objet ressemblant à un champignon et, plus surprenant
encore, deux lignes parallèles sortent de cet objet pour
atteindre la partie centrale de la tête du danseur,
la zone des racines des deux cornes.

Cette double ligne pourrait signifier
une association indirecte ou un fluide immatériel passant
de l'objet tenu dans la main droite et de l'esprit.

Cette interprétation coïnciderait
avec l'interprétation des champignons si l'on tient compte
de la valeur mentale universelle induite par les champignons
et les végétaux hallucinogènes, qui
est souvent de nature mystique et spirituelle.

Il semblerait que ces lignes –
en elles-mêmes un idéogramme qui représente
quelque chose d’immatériel dans l’art ancien
– représentent l’effet que le champignon
exerce sur l’esprit humain…

Dans un abri de Tin-Abouteka, au Tassili,
on trouve au moins deux fois un motif qui associe les champignons
et les poissons ; une association de symboles unique parmi
les cultures ethno-mycologiques…

Deux champignons sont représentés
l’un en face de l’autre, dans une position
perpendiculaire au motif du poisson et près de la queue.

Non loin, on trouve d’autres
poissons qui sont similaires à ceux mentionnés ci-dessus,
mais sans les champignons latéraux.

Une autre pièce remarquable
est la « Femme cornue courant », également
connue sous le nom de « Déesse cornue », de la
période de la tête ronde.

L'image représente une
figure féminine avec des cornes au milieu de la foulée
; des points ornent son torse et ses membres, et elle est
vêtue de brassards à franges, d'une jupe, de bandes
de jambe et de bracelets de cheville.

Sa féminité,
sa fertilité et son lien avec la nature sont soulignés
tandis que l'artiste néolithique superpose la figure à
des figures plus petites et plus anciennes.

L'utilisation de cornes de
taureau est un thème courant dans les peintures à
tête ronde ultérieures, ce qui reflète
l'intégration constante du bétail domestique dans
la vie quotidienne saharienne.

L'imagerie du bétail,
en particulier celle des taureaux, est devenue un thème
central non seulement au Tassili, mais sur d'autres sites voisins
en Libye.












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