Etape
12 - Tipaza - Les ruines de l'ancienne colonie romaine
Dimanche 27 octobre 2024.
Après Cherchell et notre rendez-vous manqué avec le
musée archéologique, nous revenons un peu sur nos
pas pour nous rendre sur le site antique de Tipasa de Maurétanie.

Un des sites incontournables de l'Algérie
classé au patrimoine mondial de l'humanité. Raison
pour laquelle je préviens Moncef que cette fois-ci je
veux prendre mon temps pour le visiter et ne pas aller
a pas de charge comme pour les autres visites.

Ainsi, pas question de retarder notre
visite par le déjeuner dans un restaurant de poissons. Nous
y irons après la visite. D'autant que le temps m'apparaît
quelque peu menaçant. Je préfère donc ne pas
prendre le risque d'essuyer la pluie pendant la visite. Allons
donc voir Tipasa !

Dès l'entrée du site,
nous nous dirigeons vers les deux temples qui se dressent sur la
droite. Le premier est vraiment ruiné et on ne sait
à quelle divinité il était consacré.

Avant de franchir l'enceinte, un
sentier grimpe en escalier vers la partie la plus ancienne de la
ville où furent retrouvés les vestiges du forum et
d’une basilique judiciaire du IIIe siècle av. J.-C.

L’entrée du site archéologique
se trouve à l’est des ruines. On accède
au parc national de Tipasa à hauteur des restes d’un
imposant amphithéâtre.

Comme toute ville romaine, deux
voies principales la traversent : le decumanus maximus et le cardo.

La première est un prolongement
de la route qui reliait Icosium (Alger) à Césarée.

La seconde, la voie perpendiculaire
qui fait angle avec le decumanus maximus, plonge au nord
vers la mer.

En allant vers l’ouest,
le decumanus maximus, qui étale sur une largeur de quatorze
mètres ses dalles bosselées, conduit au Nymphée.

Toujours plus à l’ouest,
du côté de la porte de Césarée, se
trouve le théâtre construit sur une élévation.

De là, un sentier, qui serpente
au milieu d'une végétation dense, nous mène
à la grande basilique chrétienne, édifiée
au IVe siècle apr. J.-C., après avoir passé
une piscine et un puits.

La basilique, bâtie sur un promontoire,
domine la mer Méditerranée et jouxte une nécropole
dont l'édifice principal est le mausolée circulaire.

Non loin de là, à l'extrémité
occidentale du parc archéologique, fut érigée
en 1961, face à la mer et au mont Chenoua, une stèle
à la mémoire d'Albert Camus.

Au pied des contreforts de l'abside,
un chemin escarpé permet de rejoindre plus bas le
quartier résidentiel du bord de mer.

On descend en surplombant une construction
avec escalier monumental que prolonge des petits thermes en bon
état de conservation. On passe près des cuves
(dolia) d'une fabrique de garum.

Plus loin, d'autres petits thermes
et une villa romaine où sont visibles des traces de mosaïque.
C'est la villa des Fresques qui est la demeure la plus remarquable
de cet ensemble.

On aboutit au cardo. Remonter la voie
vers le sud permet l'étude du système de distribution
d’eau et d’égouts qui a été mis
au jour.

À l'intersection du cardo et
du decumanus maximus, deux temples disposés presque
symétriquement: le temple anonyme et le nouveau temple.

Sitôt franchie l'entrée
du parc, à droite, l'amphithéâtre est
le premier édifice qui s'offre à la vue.
Long de 80 m, orienté est-ouest, seule la partie nord du
monument a été dégagée.

Elle laisse apparaître les
voûtes supportant les gradins, les hauts murs qui
limitaient l'arène et les portes.

Il y a deux portes principales situées
à l'est et à l'ouest et trois portes secondaires
de chaque côté.

L'amphithéâtre a été
construit tardivement, empiétant sur les
temples voisins.

Le temple voisin de l'amphithéâtre,
en l'absence de tout indice permettant son attribution,
est dénommé temple anonyme.

De la cella, il ne subsiste que le
podium ainsi qu'une partie de l'escalier d'accès.

On y entrait par trois portes
qui s'ouvraient sur la place engendrée par un élargissement
du decumanus maximus.

Le nouveau temple, de l'autre côté
de la place, présente le même agencement, la
même disposition pour l'entrée, la cour, le portique
et la cella.

Les différences sont, un dallage
régulier, un meilleur état de conservation
de l'escalier du temple et l'existence de vestiges témoignant
de constructions ultérieures qui vinrent encombrer
l'ensemble. La destination cultuelle est également
ignorée. Il est daté de fin IIe siècle,
début IIIe siècle.



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