Etape
37 - Au coeur du Tadrart rouge - Sur la route de Bouhadian la Guelta
Mercredi 30 octobre 2024.
Ce matin, comme tous les matins après le petit-déjeuner
pris en commun, nous effectuons une courte marche, le temps
que l'intendance ait fini de ranger le campement.

Après quoi, les véhicules
passent nous prendre au passage pour continuer notre chemin.

Nous traversons toujours le Tadrart
Rouge et le Tassili n'Ajjer. Cette fois, nous mettons le
cap vers Bouhadian la Guelta.

Nous allons d'abord traverser un
immense défilé rocheux qui permer de tracer
la route vers Bouhadian la Guelta.

Puis quelques kilomètres plus
loin, nous faisons une première halte au sommet d'un
plateau qui nous permet d'admirer une immense faille géologique
qui coupe le désert en deux.

D'autres groupes nous ont déjà
précédés sur place, mais nous pouvons tout
de même nous approcher au plus près des balcons
sui surplombent la faille.

Parsemé de rochers et de quelques
acacias, cet endroit est d'une beauté aride sidérante.

Et tandis que je fais des photos,
une jeune femme s'approche de moi pour que je lui apprenne à
faire des photographies de ciel étoilé !
Non, mais c'est incroyable : ai-je vraiment l'air d'un vrai photographe
?

Je tente de lui expliquer, mais hélas,
je ne trouve pas la fonction "manuelle" sur son
boîtier photo. Du coup, je ne peux pas faire grand chose pour
elle.

Voilà pour l'anecdote. Il
ne me reste plus qu'à apprécier ce paysage incroyable
que j'ai sous les yeux. Du coup, je pose mon appareil près
de moi et profite de la vue avec mes yeux.

D'ailleurs, qui sont les peuples
autochtones qui peuplent le Sahara ?

Leurs origines sont diverses. Parmi
eux, les Amazighs, dont les Touaregs, divers groupes amazighs
arabisés tels que les Sahraouis de langue hassanya, dont
les populations comprennent les Znaga, une tribu dont le
nom est un vestige de la langue préhistorique zenaga.

Les autres grands groupes de population
comprennent les Toubou, les Nubiens, les Zaghawa, les Kanuri,
les Haoussa, les Songhaï, les Béja et les Peuls.

Les preuves archéologiques de
la période holocène ont montré que des
groupes de langue nilo-saharienne avaient peuplé le Sahara
central et méridional avant l'afflux de berbères et
d'arabes, il y a environ 1.500 ans, qui peuplent aujourd'hui
largement le Sahara à l'ère moderne.

Les dialectes arabes sont
les langues les plus parlées au Sahara.

L'arabe, le berbère
et ses variantes désormais regroupées sous le terme
amazigh (qui comprend la langue guanche parlée par
les habitants berbères d'origine des îles Canaries)
et les langues béja font partie de la famille afro-asiatique
ou chamito-sémitique.

Contrairement à l'Afrique de
l'Ouest voisine et aux gouvernements centraux des États qui
composent le Sahara, la langue française a peu de
rapport avec le discours interpersonnel et le commerce au sein de
la région, ses habitants conservant des affiliations
ethniques et politiques solides avec les dirigeants et la culture
touaregs et berbères.

L'héritage de l'administration
de l'ère coloniale française se manifeste principalement
dans la réorganisation territoriale promulguée
par les troisième et quatrième républiques,
qui a engendré des divisions politiques artificielles au
sein d'une région jusque-là isolée et poreuse.

La diplomatie avec les clients locaux
était menée principalement en arabe, qui était
la langue traditionnelle des affaires bureaucratiques.

La médiation des conflits et
la communication interinstitutionnelle ont été assurées
par des interprètes engagés par le gouvernement français,
qui, ont documenté un espace de médiation interculturelle,
contribuant grandement à la préservation des identités
culturelles autochtones de la région.












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