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Istanbul - Retour dans la Rome de l'orient - Mars 2023

Etape 47 - Istanbul - Une promenade long de la mer de Marmara

Dimanche 2 avril 2023. Avant de rentrer à l'appartement faire nos valises pour partir en début d'après-midi à l'aéroport d'Istanbul, on descend les vieilles rues du quartier de la Petite Sophie pour se rendre jusqu'à la rive de la mer de Marmara.

C'est ici que commence la route des détroits qui permet de passer de l'Europe à l'Asie, de la mer Noire à la Méditerranée, et où transite une grande partie du commerce mondial.

Le flux des bateaux, des porte-containers et des navires pétroliers est incessant. La mer de Marmara, comme le Bosphore, est un des bras de mer les plus importants en termes de trafic maritime.

On comprend alors combien ce point de passage est hautement stratégique pour la Turquie, qui, en contrôlant la route des détroits, contrôle une grande partir du trafic mondial maritime.

La mer de Marmara forme comme une mer intérieure à l'intérieure de la Turquie, comme un immense lac qui serait comme un sas de sécurité entre le détroit des Dardanelles, au sud, et le passage du Bosphore, au nord.

La mer de Marmara, autrefois appelée la Propontide, communique avec les Dardanelles au sud-ouest et le Bosphore au nord-est.

Par ces détroits, elle constitue une mer transitoire entre la mer Égée (mer Méditerranée) et la mer Noire.

La mer de Marmara s'étend sur 11.500 km2 et a une profondeur maximale de 1.261 m.

Elle est bordée au nord et au sud par la Turquie et est située sur une faille responsable de nombreux et dramatiques séismes.

Les anciens Grecs appelaient cette mer la « Propontide ». Ce terme dérive des termes pro (avant) et pontos (mer), car pour les Grecs venant de mer Égée, elle était située avant le Pont-Euxin (l'actuelle mer Noire).

Le nom de Marmara proviendrait de l'ancien terme grec Marmaros ou marmaron (désignant le « marbre » blanc tacheté ou veiné de bleu) très courant dans l'île de Prokonnesos (ou Proconnèse) : « île (nesos) aux chevreuils (prokos) », qui désigne depuis l'île de Marmara. Celle-ci a donné par extension son nom à la mer.

Dans l'Antiquité, les principales cités de Propontide étaient Byzance et Chalcédoine, à l'embouchure du Bosphore.

Les régions baignées par cette mer étaient, sur la rive asiatique, la Mysie au sud et la Bithynie au sud-est, et sur la rive européenne, la Thrace au nord.

Depuis les berges de la mer, une promenade a été aménagée qui permet d'avoir une jolie vue sur la mer. Mais une jolie vue en trompe-l'oeil...

Et pour cause, la mer de Marmara est une des mers les plus polluées du monde, justement à cause du trafic maritime qui ne cesse de croître. Et elle est devenue, à bien des égards, une immense décharge publique.

Le pourtour de la mer de Marmara est le principal bassin industriel du pays et héberge près du tiers de la population turque.

L’agriculture et l’industrie y déversent leurs déchets et les eaux usées de vingt-cinq millions d’habitants y sont rejetées sans traitement suffisant, transformant la mer en une fosse septique géante.

Combinée au réchauffement climatique, qui fait que la température des eaux se situe à 2,5 °C au-dessus des moyennes observées ces quarante dernières années, cette pollution massive a fait monter la teneur des eaux en azote et en phosphore, responsables de cette prolifération des végétaux.

De loin, les bateaux du port semblent pris dans une sorte de banquise jaunâtre et visqueuse.

La mer est constellée de larges plaques qui se déplacent au gré du courant. Il s’agit de ce que les Turcs appellent « la salive de la mer », du mucilage, une substance végétale qui depuis quelques années a envahi la mer de Marmara.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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