Etape 7 - Basilique-citerne
- De la tête de méduse aux éclairages
Jeudi 30 mars 2023.
Tout au fond de la basilique-citerne, il ne faut absolument pas
manquer les deux colonnes qui reposent sur des socles représentant
de fascinantes têtes de Méduse, originaires de Didymes.

Dans l'Antiquité, les
sculptures représentant des têtes de Méduse
servaient à détourner les influences maléfiques

On peut donc supposer que ces
deux têtes ont été placées là
dans le même but.

Au-delà des aménagements
techniques nécessaires à la sauvegarde du bâtiment,
la rénovation s'est attachée à protéger
le caractère mystique, presque spirituel des lieux par un
jeu de lumières qui modifie les perspectives et révèle
les détails.

Les fameuses têtes de Méduse
qui ornent deux des piliers d'angle - sculptées à
l'envers pour ne pas transformer en pierre le visiteur qui les regarde,
selon la légende de l'Odyssée – apparaissent
encore plus vivantes et terrifiantes.

Au cœur de cette construction
vieille de 1.500 ans, représentative de l'art et des techniques
de l'époque, ont été déposées
des œuvres contemporaines, comme cette main surgie de l'eau,
ces méduses en verre translucide et ces projections de lumière
qui dansent sur les colonnes.

Deux conduites dévoilées
par les travaux et jusqu'ici ignorées ont été
découvertes : l'une apportait l'eau à la basilique
Sainte Sophie toute proche, l'autre au palais byzantin qui précédait
le Topkapi des sultans.

Un peu à l'écart, il
ne faudra pas manquer non plus ce nouveau jeu de lumière,
très réussi, qui dévoile une silhouette
mystérieuse qui s'affiche sur le mur de briques romaines.

La paroi externe de la citerne est
un mur de maçonnerie de briques de 4 m d'épaisseur
et recouvert d'un enduit hydrofuge.

L'espace intérieur est subdivisé
par 12 rangées de 28 colonnes en marbre, soit un total de
336 colonnes.

Ces colonnes, monolithiques, mesurent
8 m de haut — alors qu'elles atteignent 12,4 m dans la citerne
de Philoxenos (Binbirdirek) — et supportent des arcs et des
voûtes de briques.

La plupart sont surmontées
de chapiteaux d'ordre corinthien, mais on trouve également
des blocs d'imposte.

La promenade touristique se fait
à travers des passerelles qui surplombent l'eau.

Ces passerelles ont été
construites à la fin du XXème siècle
et entièrement reconstruites lors de la dernière restauration.
Avant cela, les personnes se déplacaient dans la citerne
en bateau.

La citerne-basilique est considérée
comme la mieux conservée et complexe des 60 citernes d’Istanbul,
ce qui en fait un lieu d’exception.

L’atmosphère mystérieuse
se prête à l’organisation de concerts
de musique également.

L’ambiance moite à dix
mètres de profondeur des rues de Constantinople donne à
l’endroit tout son charme.






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