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Istanbul - Retour dans la Rome de l'orient - Mars 2023

Etape 25 - Istanbul - La basilique Sainte-Sophie ouvre enfin ses portes

Samedi 1er avril 2023. Aujourd'hui, notre programme se calque sur celui de la veille : nous nous levons de bonne heure afin d'être parmi les premiers à pouvoir visiter la basilique Sainte-Sophie... En espérant que celle-ci ouvre bien à l'heure, ce matin !

Du coup, nous allons nous placer dans la file dès 8 h 30 du matin pour une ouverture de la basilique chrétienne vers 9 heures. Quoi ? J'ai dit basilique chrétienne, et pas mosquée ? Ah bon ? Ce n'est pas une question de primauté chrétienne, c'est juste que pour moi, un édifice qui a été construit avant même la naissance de Mahomet, reste et restera à jamais ce qu'il a été. Je referme la parenthèse.

Bon, du coup, très bonne pioche d'être venu à l'avance. Car non seulement, la basilique va ouvrir en temps et en heure, mais la file derrière nous est déjà longue de 200 ou 300 mètres !

Du coup, si vous ne voulez pas perdre votre temps (au moins deux heures d'attente en pleine journée !), il vous faudra vous lever tôt et être parmi les premiers à pénétrer dans la basilique.

En plus de ça, vous bénéficierez des meilleures conditions de visite. D'abord parce que vous ne serez pas nombreux à l'intérieur (et ça, c'est un véritable luxe !), ensuite parce que vous allez pouvoir profiter de la plus belle lumière du matin pour l'admirer sous ses meilleurs atours.

Bon voilà, passées ces explications pratico-pratiques, passons maintenant à l'essentiel : la basilique Sainte-Sophie.

Un peu d'histoire tout d'abord. La construction de la basilique Sainte-Sophie fut ordonnée par l'empereur Justinien pour remplacer les anciennes constructions.

Et pour cause, la première basilique, celle de Constance, inaugurée en 360, brûla au cours d'une émeute populaire en 404.

La deuxième, rebâtie par Théodose II en 415, fut aussi incendiée avec les monuments de la place de l'Hippodrome lors de l'insurrection des Nikâ (victoriats) en 532.

Justinien la fit reconstruire, non seulement pour satisfaire un souhait de son épouse Théodora, mais aussi pour rivaliser avec le temple de Jérusalem et faire oublier au peuple les émeutes des Nikâ, qui durèrent plus de six jours.

L'empereur Justinien, qui décida d'ériger la basilique Sainte-Sophie au VIe siècle, souhaitait réaliser le plus grand monument de la Chrétienté au monde.

Un poil de mégalomanie probablement... Toujours est-il que le pari fut gagné pendant plus de 1.000 ans !

Ce symbole de la Chrétienté d'Orient triomphante ne perdit son titre glorieux qu'avec l'édification de la basilique Saint-Pierre de Roma en 1626.

L'édifice actuel, inauguré en 537, nécessita plus de 10.000 ouvriers travaillant sous les ordres d'une centaine de chefs de chantier.

Il fut réalisé en un temps record : 5 années, dix mois et dix jours pour élever dans le ciel son audacieuse coupole, 32 mètres de diamètre qui, d'ailleurs, s'effondra deux ans plus tard !

Du coup, Isidore de Milet, un des deux architectes en charge de l'édifice, dut revoir sa copie en renforçant la structure à l'aide d'énormes contreforts, ce qui lui donne aujourd'hui ce côté un peu massif.

Sainte-Sophie culmine à 56 mètres du sol reposant sur quatre énormes piliers...

La plus grande mosquée d'Istanbul, celle de Soliman le Magnifique (XVIe siècle) ne l'aura jamais égalée...

Carte blanche avait été donnée aux entrepreneurs qui pillèrent les monuments païens antiques d'Europe et d'Asie, depuis le gymnase d'Ephèse jusqu'aux temples d'Athènes et de Delphes.

Toutes les carrières de marbre furent exploitées, le coût de la construction mettant en péril l'économie de l'empire, pourtant prospère.

On raconte que la seule construction de la chaire aurait coûté une somme équivalant à cinq années des impôts reçus en Egypte.

Rien n'était trop beau pour l'église de la Sainte-Sagesse, Ayasofya en turc, appelée de nos jours Sainte-Sophie car elle ne fut jamais dédiée à aucun saint.

Pour la petite histoire, il faut rappeler qui était Théodora, l'épouse de Justinien pour qui l'empereur fit construire cette basilique.

Ironie du sort, fille d'un montreur d'ours, Théodora se prostituait à l'hippodrome de Constantinople.

L'empereur Justinien, charmé par sa grande beauté, en fit sa maîtresse avant de l'épouser en 525.

Tenace et vertueuse, elle aida son mari à gérer son empire et à résister à diverses révoltes...

Et aujourd'hui, Théodora est considérée comme une sainte par les Orthodoxes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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