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Istanbul - Retour dans la Rome de l'orient - Mars 2023

Etape 8 - Istanbul - Topkapi, bienvenue au palais du Sultan

Jeudi 30 mars 2023. Il fait beau sur Istanbul. Frais mais beau. Et ça, c'est déjà beaucoup. Car c'est bien la première fois que je peux voir Constantinople sous ses plus beaux atours. Et ça change tout. Du coup, c'est le coeur léger et enthousiaste que nous mettons le cap vers le palais de Topkapi, qui se trouve grosso modo l'arrière de la basilique Sainte-Sophie, sur les rives du Bosphore.

Petite astuce, et de taille. Surtout si vous souhaitez profiter du week-end pour visiter Istanbul. Levez-vous de bonne heure ! La seule solution pour ne pas faire une heure de file d'attente devant la billeterie de Topkapi. Ou bien, allez-y vers 1" heures, quand tous les touristes des tours opérateurs sont à table. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait, et nous avons pu visiter le palais en toute tranquilité, sans la foule autour de nous.

Ces précautions prises, vous franchirez d'abord la porte impériale, construite par Mehmet le Conquérant en 1478, come l'atteste une inscription sur l'arche. C'est ici que l'on accède aux jardins de la première cour du palais.

C'est en passant par cette porte que l'on accède non seulement aux jardins, mais à la billeterie qui se trouve à droite de la place des Janissaires. A l'époque, un corps d'une cinquantaine de gardes résidait en permanence à l'intérieur de cette porte.

On accède ensuite à la fameuse cour des Janissaires où se trouve la billeterie. Le corps d'élite des Janissaires était composé de jeunes enfants chrétiens kydnappés chez les peules soumis. Certains ont même pu devenir de grands vizirs du palais par la suite.

Ces soldats, qui participèrent notamment à la prise de Constantinople en 1453, étaient au service exclusif du sultan, leur père nourricier et bienfaiteur. Interdits de mariage, ils condamnés au célibat.

Ils ne pouvaient donc pas, mais personne ne le pouvait hormis le sultan et les ennuques, pénétrer dans le harem qui se trouvaient juste à gauche de la deuxième cour. Harem, dont je publie ici les premières photos.

Le nombre de Janissaires ne cessa de croître au cours des siècles, pour atteindre 140.000 hommes au débutdu XIXe siècle. Leurs pouvoirs et leurs privilèges aussi ne cessèrent de s'étendre, jusqu'à mettre en péril le régime.

Au XVIIe siècle, le recrutement fut ouvert aux Turcs. En 1622, ils assassinèrent Osman II, qui souhaitait dissoudre leur régiment, et quelques années plus tard son successeur, qui avait la prétention de vouloir leur faire payer des impôts.

Lassé de leurs revendications, le sultan Mahmut II décida en 1826 d'inverser les rôles et de se débarrasser de ce corps d'élite. Il n'y alla pas par quatre chemins et fit massacrer en un jour les 7.000 janissaires qui faisaient de l'ombre à son trône.

Retour au harem que nous visitons en premier afin de profiter du peu de touristes présents. Mais avant la visite quelques précisions s'imposent, et notamment sur les principales habitantes de ce lieu le mieux gardé de l'empire : les femmes.

Le harem, avant d'être un lieu de jouissance pour le sultan, est surtout le cocon familial. Car si les sultants étaient turcs par leur père, leurs mères, issues du harem, étaient souvent des esclaves chrétiennes.

Les chefs ottomans recevaient donc une double éducation très influencée par la culture occidentale. Les sultans avaient de ce fait un oeil tourné vers l'occident.

C'est ainsi que Naksdil (Aimée du Buc de Rivery, de son nom français) aurait inspiré la politique pro-française de son fils Mahmud II.

Topkapi (la "porte du Canon") fut, de la fin du XVe au milieu du XIXe siècle, la résidence principale des Sultans, depuis le règle du sultan Mehmet II (1451-1481) jusqu'à celui du sultan Mahmud II (1808_1839).

En pénétrant dans leur intimité, on imagine ainsi leur puissance, à l'époque où ils régnaient sur le Proche-Orient et la moitié de la Méditerranée.

Durant ces quatre siècles, chaque souverrain a apporté ces embellissements à cet immense palais, construisant des pavillons en belvédère sur le Bosphore à la mer de Marmara, créant une bibliothèque, une mosquée ou un hammam, agrandissant sans cesse le harem en y ajoutant des cours et des couloirs, enrichissant considérablement la décoration de telle ou telle pièce.

Sur 36 sultans de la dynastie ottomane, 26 vécurent à Topkapi, quant aux autres, ils n'habitèrent pas dans des squats ou sous des tentes, mais dans des palais comme Dolmabahce, Ciragan, ou encore Kucusku, plus proches de l'eau.

Au XVe et XVIe siècle, afin d'éloigner tout risque de complot, le nouveau sultan faisait souvent assassiner ses frères et ses neveux.

Lors de son accession au trône, en 1595, Mehmet II fit d'ailleurs bon usage de cette coutume : une vingtaine de ses frères furent tués et sept concubines enceintes noyées dans le Bosphore.

Soliman le Magnifique élimina un fils et un petit-fils, avant de le regretter toute sa vie. A partir de 1603, cette pratique fut ainsi interdite.

Les frères des sultans étaient alors enfermés dans le palais de Topkapi, véritable prison dorée, jusqu'à la mort du souverrain.

Voilà pour cette petite histoire du harem, qui méritait d'être contée, car ce lieu fut le théâtre de nombre d'histoires de famille et de drames.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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