Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Istanbul - Retour dans la Rome de l'orient - Mars 2023

Etape 28 - Sainte-Sophie - Un vaisseau de pierre hors du temps

Samedi 1er avril 2023. C'est ici que je vous décris les fameuses tribunes qui, grâce à M. Erdogan, ont fermé au public. Je vous l'ai déjà dit ? Ah oui, il me semble bien vous l'avoir déjà dit !

Donc, si un jour Sainte-Sophie redevient ce qu'elle a toujours été, une basilique chrétienne construite à une époque où l'Islam n'existait pas, vous pourrez donc voir de nouveau les tribunes.

Ceinturée par un parapet en marbre, la galerie des tribunes est ornée de croix qui ont été conscencieusement grattée à l'époque ottomane, afin ne laisser qu'un décor en forme de lance.

Seule la superbe porte en marbre de la galerie sud a échappé à cette déterioration.

Dans la galerie située au-dessus du narthex, un cercle de marbre vert au sol marquait l'emplacement du trône de l'impératrice byzantine.

Plus loin se trouvent les plus belles mosaïques de la basilique Sainte-Sophie.

Juste après la porte de marbre, sur la droite, la Déisis représente la prière de la Vierge et de Saint-Jean-Baptiste le jour du Jugement dernier.

La finesse des traits et les nuances des couleurs donnent une grande humanité au Christ.

Au fond de la même tribune, à côté de la grande abside, le portrait de l'impératrice Zoé avec son troisième mari et le Christ au milieu.

L'impératrice faisait changer à chaque fois le visage et le nom de son ancien époux pour celui du nouvel élu !

Un peu d'histoire encore. Une vaste esplanade, recouverte d'une sorte de ciment formant une couche de vingt pieds d'épaisseur, et qui finit par acquérir la dureté du béton, servit d'assise à la construction.

Les murs furent élevés en briques, mais on bâtit les piliers en grandes pierres calcaires qui furent reliées par des crampons de fer, ainsi que des tables de marbre dont tous les murs intérieurs furent revêtus.

Dix mille ouvriers conduits par cent maîtres maçons étaient employés à la fois sur le chantier. À toute heure, l'empereur venait surveiller les travaux et récompenser les plus zélés.

Pour la construction du dôme, Justinien fit confectionner à Rhodes des briques d'une terre si légère que douze d'entre elles ne pesaient pas plus qu'une brique ordinaire ; elles portaient l'inscription suivante : « C'est Dieu qui l'a fondé, Dieu lui portera secours. » On les disposa en assises régulières ; de douze en douze assises, on y maçonnait des reliques, et le clergé disait des prières.

Le temple fut décoré avec splendeur, et les sommes immenses dépensées réduisirent l'empereur aux expédients les plus coupables pour se procurer de l'argent.

Enfin le monument fut achevé en 548. L'empereur procéda à l'inauguration avec magnificence.

Après une marche triomphale sur l'Hippodrome, il se rendit à la basilique et s'écria : « Gloire à Dieu qui m'a jugé digne d'accomplir cet ouvrage ; je t'ai surpassé ô Salomon ! » Les prières, les festins publics et les distributions d'aumônes durèrent quatorze jours.

En 975, sous les empereurs Basile II et Constantin IX, une nouvelle restauration fut nécessaire.

En 1347, un séisme endommagea la coupole qui dut être à nouveau restaurée sous la direction des architectes Astaros, Faciolatus et Giovanni Peralta ; les travaux durèrent jusqu'en 1354. En 1371, un nouveau tremblement de terre renversa la croix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations