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Istanbul - Retour dans la Rome de l'orient - Mars 2023

Etape 42 - Sur le pont de Galata - Un trait d'union entre l'Orient et l'Occident

Samedi 1er avril 2023. Ce processus de destruction des forces chrétiennes tentant de s'opposer à l'avancée ottomane en Europe (et dans une moindre mesure en Asie Mineure) se poursuit tout au long du règne de Mehmed II et de ses successeurs.

Partout dans les Balkans, les derniers bastions de résistance chrétiens cèdent. Skanderbeg, le chef albanais périt en 1468 et avec lui la résistance de son peuple contre les Ottomans.

De même, la principauté de Valachie dirigée par Vlad Dracula est obligée, à la mort de ce dernier en 1476, de se reconnaître vassale du Sultan.

L'Empire ottoman acquiert dès lors le statut de grande puissance dont l'influence devient indépassable en Europe.

La chute de Constantinople a un rôle dans l'évolution du statut de l'Empire ottoman. Le déclin de l'Empire byzantin a privé la chrétienté occidentale de son rempart traditionnel contre la progression musulmane (échec des deux sièges arabes de Constantinople).

La chute de Constantinople fait prendre conscience aux États occidentaux de l'intensité de la menace ottomane.

Dans le même temps, l'Empire ottoman tente de reprendre l'héritage de l'Empire byzantin. C'est dans cette optique que Mehmed fait de Constantinople sa capitale dès le mois de juin 1453.

En tant qu'héritier des empereurs byzantins, Mehmed II décide rapidement de nommer un nouveau patriarche qui doit devenir le nouveau chef de la communauté chrétienne orthodoxe de l'Empire ottoman.

Il prend parti pour Georges Scholarios, le chef du parti anti-unioniste à Constantinople et ce dernier est nommé par un synode dès les premières semaines suivant la prise de la ville.

En janvier 1454, Scholarios est intronisé par Mehmed II, qui reprend le rôle de l'empereur byzantin dans la cérémonie.

Les sources témoignent globalement de son souci de rendre à l'antique cité son lustre impérial, en la repeuplant d'habitants issus des diverses nationalités de l'Empire ottoman.

En définitive, la communauté grecque est soumise globalement au même statut que les autres communautés chrétiennes de l'Empire, l'Église orthodoxe ayant par exemple pour fonction de rendre la justice dans la majorité des affaires opposant des chrétiens.

Il ne faut que quelques semaines avant que la chrétienté ne soit mise au courant de la chute de Constantinople.

Trois navires ayant fui la cité arrivent à Candie, en Crète, le 9 juin. La nouvelle frappe de stupeur les habitants de l'île.

Les colonies vénitiennes de Chalcis et de Modon sont aussi informées rapidement de la prise de la ville et envoient des messagers qui arrivent à Venise le 29 juin.

De là, l'information arrive à Rome le 4 juillet avant d'atteindre Naples et le roi d'Aragon Alphonse V, puis l'ensemble de l'Europe.

Partout, c'est la stupeur qui prédomine. L'ensemble des États occidentaux pensaient que les fortifications de la ville étaient suffisamment solides pour tenir un siège, au moins avant l'arrivée de renforts.

En fait, la plupart des souverains sont trop occupés par leurs propres problèmes pour accorder une véritable attention à l'Empire byzantin.

Venise qui possède de nombreux intérêts en mer Égée conseille la prudence à ses différentes colonies tandis que la flotte de Loredan doit emmener un ambassadeur auprès de Mehmed et continuer à y patrouiller pour prévenir toute offensive ottomane.

Ce diplomate doit obtenir le renouvellement du traité de 1451 ainsi que la permission de rétablir la mission commerciale vénitienne à Constantinople.

Gênes se trouve dans une situation encore plus inconfortable car elle est mobilisée dans des guerres à l'ouest qui l'empêchent d'envoyer des secours à ses différentes places orientales dont la ville de Péra. Le gouverneur de celle-ci tente d'amadouer le sultan qui accorde divers privilèges à la ville.

Toutefois, Mehmed vient à Péra dès le 3 juin et ordonne le désarmement de la cité. Dès lors, Péra appartient pleinement à l'Empire ottoman et le gouverneur génois est remplacé par un Ottoman.

En outre, la prise de contrôle de l'ensemble des détroits par Mehmed condamne l'existence des villes génoises de la mer Noire dont aucune ne survit plus de cinquante ans à la conquête de Constantinople.

Chio subit un sort similaire car Gênes laisse le gouvernement de l'île traiter directement avec le sultan. Les autres cités commerciales italiennes (Florence, Ancône…) connaissent une meilleure situation et établissent rapidement de nouvelles relations commerciales avec le sultan.

En effet, ces villes ne possèdent pas de territoires dans la région du Levant et n'entrent donc pas en confrontation avec l'expansionnisme ottoman. De même, les Catalans reviennent assez vite à Constantinople, bien que le Consulat ait disparu définitivement avec l'Empire byzantin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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