Etape 2 - Arrivée
à Istanbul - Une première visite rapide de Sainte-Sophie
Mercredi 29 mars 2023.
Pour ces premiers instants passés de nouveau à Istanbul,
je ne résiste pas à l'envie de faire découvrir
à Nataliia la belle Sainte-Sophie, Aya Sofia pour
les Turcs.

La nuit est déjà tombée
sur la ville et nous marchons un moment sur la vaste place
de Sultanahmet qui sépare Sainte-Sophie de la mosquée
Bleue.

C'est ici, je me souviens, que j'avais
fait aussi mes premières photos de la ville lors de mon précédent
séjour, en 2012. Mais cette fois-ci, la foule semble
moins nombreuse, et c'est tant mieux. Et surtout, petit détail
qui a son importance, le temps est clair et il ne pleut pas.

Et forcément, je ne résiste
pas à l'envie de me placer au centre de la place où
se dresse toujours cette incroyable fontaine aux jets d'eau
colorés autour de laquelle les Stambouliotes aiment à
se rassembler de coutume. Mais il est déjà tard, et
Ramadan oblige, la plupart d'entre eux ont regagné leur domicile,
ce soir.

Depuis le centre de la place, que l'on
se tourne d'un côté ou de l'autre, on a une perspective
absolument parfaite sur les deux grands monuments d'Istanbul, d'un
côté la Mosquée bleue, de l'autre, Sainte-Sophie.

Si au premier coup d'oeil, la ressemblance
est plutôt évidente, ce sont pourtant mille
ans qui séparent ces deux édifices, l'un étant
construit par les empereurs romains d'Orient, l'autre par les Ottomans,
après leur conquête de la ville, en 1453.

Chose étonnante, nous pouvons
encore visiter Sainte-Sophie, ce soir. Et chose encore plus
étonnante, il n'y a absolument personne dans l'habituelle
file d'attente. Nous en profitons donc pour pénétrer
directement à l'intérieur de la basilique, autrefois
musée, et transformée depuis peu, par ce diable d'Erdogan,
en mosquée. Un sacrilège à mes yeux.

Mais bon, je me garderais bien de tout
commentaire politique dans ces quelques lignes, ce n'est
pas l'endroit, ni le moment, je crois. Je préfère
relever la tête et admirer encore l'alignement des coupoles
extraordinaire imaginé par les architectes byzantins.

Dès le premier regard, je suis
choqué par la présence de grands tissus blancs tirés
pour masquer au public la figure de la sainte Vierge et de l'enfant
Jésus. Et je me remémore encore la chance
d'avoir pu admirer ce monument dans toute sa splendeur et sans tous
ces artifices musulmans qui dénaturent ce haut lieu du christianisme
dans le monde.

Mais bon, passons. Je suis surtout
très déçu d'avoir emmené Nataliia
dans ce lieu alors que la nuit est tombée. Toute la magie
de Sainte-Sophie disparaît une fois la lumière du jour
disparue.

Les musulmans ont beau multiplié
les grands lustres, la lumière électrique peine à
magnifier ce lieu, qui, lorsqu'il fait jour, donne toute
sa puissance évocatrice. Du coup, j'avoe que je m'en veux
un peu. Nataliia a beau me rassurer, je reste chagrin de lui avoir
fait découvrir ce lieu à la mauvaise lumière.

Du coup, je ne veux pas rester plus
longtemps. Je ferme presque les yeux tellement je suis déçu
d'être venu nuitament pour renouer avec la magie de ce lieu,
à mon sens, la plus belle église du monde. Mais c'est
promis, nous reviendrons avant la fin de ce séjour.



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