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Istanbul - Retour dans la Rome de l'orient - Mars 2023

Etape 4 - Istanbul - Sur la place de l'ancien hippodrome romain

Jeudi 30 mars 2023. Après quelques détours, nous arrivons enfin à cette incroyable place de l'ancien hippodrome romain. Incroyable, car si l'on fait abstraction de l'absence des gradins qui ont depuis longtemps disparu, la configuration du stade hippique romain est encore là.

Tout comme sont toujours là l'enfilade des obélisques et de la colonne serpentine de Delphes. Certes, il ne reste pas grand chose, mais il faut savoir que cet hippodrome resta actif pendant près de dix siècles.

Et s'il reste peu de choses aujourd'hui, c'est qu'après la prise de Constantinople par les Croisés, en 1147, il fut allègrement pillé. On retrouve d'ailleurs des éléments un peu partout dans les monuments d'Istanbul.

Durant la période ottomane, l'hippodrome est devenu le lieu de revendications des Janissaires, en somme leur place de Grève, perpétuant en cela la tradition des factions du Cirque.

Quelle déchéance pour un édifice qu'on commença à construire au IIIe siècle, sous les ordres de Septime Sévère, après qu'il eut détruit la ville en 203 de notre ère.

En 324, l'empereur Constantin lui donne ses dimensions définitives : 370 mètres de longueur sur 110 mètres de largeur, ce qui le place au deuxième rang des hippodromes de l'Antiquité, après le Circus Maximus, à Rome.

Il est inauguré le 11 mai 330, quand Constantin nomma sa cité "nouvelle Rome". Il pouvait alors accueillir jusqu'à 35.000 spectateurs.

L'hippodrome n'était as exclusivement un lieu ludique. Une partie de la politique de Constantinople se faisait sur le champ de courses : celles-ci étaient non seulement un divertissement, mais aussi une sorte de sondage de popularité pour le pouvoir en place.

Les compétitions suscitaient de terribles émeutes, parfois même des soulèvements. L'équipe des Verts, à la gauche de la loge impériale, représentait le peuple ; et celle des Bleus, à sa droite, la classe dirigeante.

L'empereur présidait les courses de sa loge et donnait lui-même le signal du départ. Chaque course durait environ 30 minutes.

Les chars tournaient autour de la spina (l'arête centrale) ornée de monuments dont il reste aujourd'hui trois vestiges, largement enterrés, ce qui donne au passage une idée du niveau du sol de l'ancien hippodrome.

Les courses de chars qui se déroulaient sur l'hippodrome provoquaient parfois des violences inouïes parmi les supporters.

En 532, la révolte des Nikâ se traduisit par une révolte qui dura six jours., l'incendie de Sainte-Sophie et des bâtiments de l'hippodrome.

Passablement agacé, l'empereur Justinien fit massacré 30.000 spectateurs qui s'étaient insurgés. Il furent enterrés sur place et sont donc toujours là, sous nos pieds...

A savoir également que cet hippodrome serait à l'origine de fil Ben Hur. Ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'empire ottoman de 1881 à 1885, Lewis Wallace fut inspiré par l'hippodrome pour écrire son roman Ben Hur, d'où a été tiré le film réalisé par William Wyler, en 1959.

Bon à savoir également, avant que nous ne retournions sur la place de Sultanahmet, l'obélisque de Théodose est le monument le plus ancien de la ville. Il date de 3.500 ans. Il a été commandé par le pharaon Thoutmosis III pour célébrer ses victoires en Mésopotamie.

Originaire du temple de Karnak, ce monolythe en granit rouge d'Assouan de 33 tonnes mesurait à l'origine 32,50 mètres. Il n'en fait plus que 20 aujourd'hui...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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