Etape 9 - Topkapi - A travers le dédale des salles du harem

Jeudi 30 mars 2023. Pour visiter le harem, il faut d'abord s'acquitter d'un petit supplément. Et franchement, au vu du prix du billet initial, il serait totalement stupide de s'en priver. Car c'st là, véritablement, le plus grand intérêt du palais de Topkapi. Tout simplement immenquable.

Alors certes, les premières salles du harem ne sont pas vraiment engageantes avec cette succession de courettes dans laquelle vivaient une grande partie des concubines et les eunnuques chargés de les garder, mais il faut s'enfoncer, lever la tête, être curieux, admirer les détails des mosaïques... et patienter de pouvoir accéder aux appartements somptueux de la reine mère du sultan.

On doit la création du harem au XVIe siècle à la deuxième favorite de Soliman le Magnifique, après l'incendie du palais de Beyazit.

Les premiers appartements du harem furent conçus par Sinan, l'architecte favori de Soliman le Magnifique, mais la décoration actuelle date des XVIIe et XVIIIe siècles, d'où les styles baroque et rococo.

Le harem se compose de près de 300 pièces, mais on n'en visite qu'une vingtaine ou une trentaine... Et c'est bien suffisant !

Il y avait à l'intérieur de ce palais pas moins de 46 toilettes (à la turque bien sûr !), neuf bains, 4 cuisines, deux mosquées, six celliers, une piscine, une buanderie et une infirmerie.

Outre la mère du sultan et ses quatre épouses principales, des centaines de concubines y logeaient, et presque autant de petites mains : servantes, dames d'entretien, nourrices, couturières, musiciennes...

Sans compter les ennuques noirs en charge de surveiller toutes ces dames...

Aucun autre homme n'avait le droit de pénétrer dans cet univers clos qui ressemblait, en fait, plus à une institution religieuse qu'à un lieu de débauche.

Le Harem impérial fonctionnait comme les appartements privés du sultan.

Seule une partie qui ne peut être explorée qu'en visite guidée est ouverte au public, mais c'est une véritable merveille à admirer.

Les murs du harem du palais de Topkapi sont décorées de magnifiques carreaux de Kutahya et d'Iznik, dotés d'une combinaison de couleurs et de motifs audacieux.

Les membres de la famille du sultan et ses concubines préférées y vivaient et disposaient de logements spacieux, souvent avec une cour adjacente.

Les autres concubines résidaient ensemble dans de grands dortoirs.

À part le sultan, la sultane validé, les consorts et concubines préférées du sultan, les princes et les gardes eunuques, personne d'autre n'était autorisé à pénétrer dans les lieux.

Les chambres étaient meublées de riches canapés ottomans rembourrés et de cheminées ottomanes traditionnelles, ce qui conférait à l'ensemble un aspect harmonieux.

L'entrée du Harem depuis la deuxième cour est appelée la porte des charrettes. Le chemin mène ensuite à la salle des armoires à coupole.

Construite par Murad III, elle a été créée comme un vestibule pour le Harem. Les archives des actes de confiance des fondations pieuses du Harem étaient conservées dans les armoires et étaient administrées par le chef eunuque du Harem.

La salle de la fontaine des ablutions, également connue sous le nom de « vestibule avec sofa » était connue pour être un hall d'entrée dans le harem. Elle était gardée par les eunuques du harem.

Le jardin privé, le harem, la tour de justice et la mosquée des eunuques sont tous reliés par le Büyük Binis (grande entrée) et le Sal Kapisi (porte du châle), qui menaient à la salle de la fontaine des ablutions.

La cour des eunuques est la toute première cour du Harem et au bout de la cour se trouve l'appartement du chef eunuque noir.

Les eunuques travaillaient ici comme gardes et étaient commandés par le chef des eunuques du harem.

L'endroit comprend le dortoir des eunuques du harem, les quartiers du chef des eunuques du harem et l'école des princes.

L'entrée principale du Harem séparait le Harem de la cour des eunuques. Cette porte mène à un poste de sentinelle auquel sont reliées trois sections principales du Harem.

La porte de gauche mène à la cour des concubines, celle de droite aux quartiers du sultan et celle du milieu à la cour de la sultane validé.