Etape 12 - Topkapi
- Les derniers pavillons jusqu'au Bosphore
Jeudi 30 mars 2023.
On pénètre ensuite dans la 4e cour, qu'on appelle
aussi la cour des Tulipes.

La tulipe était la fleur
favorite du sultan Ahmet III (1703-1730) dont l'époque fut
d'ailleurs baptisée "ère des tulipes".

Dans le jardin, plusieurs pavillons
avec une grande terrasse surplombant le Bosphore, la mer
de Marmara et la côte asiatique.

Mais le pavillon le plus intéressant
est sans conteste le kiosque de Bagdad, recouvert de faïences
bleues d'Iznik, avec des boiseries incrustées de nacre.

Sa coupole étonnera les plus
blasés. Sous celle-ci, on a placé un brasero
de cuivre offert par Louis XV au sultan de l'époque.

Cette remarquable construction
octogonale est entourée d'une colonnades de 22 piliers.

Elle fut édifiée en
souvenir de la conquête de Badgad par Murad V et achevée
en 1639, soit un an avant la mort de ce glorieux souverrain.

Sur la terrasse extérieure,
le baldaquin du sultan Ibrahim est un prétexte idéal
pour les photos-souvenirs, mais il est interdit de pénétrer
sous le chapiteau de civre doré.

C'est ici que le sultan venait rompre
le jeûne pendant le ramadan. Les fontaines murmurent
autour d'un bassin de marbre une mélopée tout orientale
et rafraîchissante.

De cet endroit on profite d'une
vue merveilleuse et envoûtante sur la Corne d'or et la côte
européenne.

De l'autre côté de la
terrasse se dresse le pavillon des Circoncisions aux superbes
faïences datant de l'âge d'or de la production d'Iznik.

Quasi attenant, le kiosque
d'Erevan, entouré d'une galerie à colonnes antiques
dépareillées.

Avec celui de Bagdad, ils ont été
édifiés à l'occasion des victoires
de Murad IV (1623-1640) dans ces deux villes. Ils étaient
voués à la seule contemplation du paysage.

Au passage, jetez un coup d'oeil au
kiosque de Sofa, appelé aussi pavillon du Pasha Mustafa,
un pavillon d'été construit par Mehmet IV (1648-1687),
restructuré à plusieurs reprises dans un style précurseur
du rococo turc.

Voilà par la visite du palais
de Topkapi, que, hélas, nous n'achèverons
pas par la visite du trésor. Car celui-ci est encore fermé
au public. Je mesure ainsi ma chance d'avoir pu l'admirer, il y
a dix ans de ça.

Dommage car il s'agit d'un des temps
fort de la visite du palais de Topkapi. C'est ici que l'on peut
admirer le célèbre Hancer, le poignard dont
la lame est niche dans un fourreau d'or et de diamants.

Sur sa garde : trois grosses
émeraudes et une 4e sur le pommeau contenant une montrer
(probablement pour lire l'heure du crime !).

Enfin, avant de quitter le palais de
Topkapi, et après avoir admirer la vue incroyable
que l'on a sur le Bosphore, on fait un crochet rapide par les cuisines
du palais.

Plus de 1.000 personnes s'activaient
à l'époque dans ces cuisines afin d'être en
mesure de servir 5.000 couverts chaque jour, et parfois jusqu'à
15.000 lors de festivités.



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