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De Bruxelles à Cologne, en passant par Aix - Juillet 2020

Etape 41 - Musée Wallraff - Un regard sur la Renaissance allemande

Mardi 7 juillet 2020. Je poursuis ma visite du musée Wallraff par les peintures datant de la Renaissance allemande. A commencer par ce Saint Pantaleon, d'Albrecht Dürer (1471-1528).

A voir encore ce Martyre de Saint-Sebastian, du maître de saint Barthélemy. Aucune de ses peintures n'est signée, comme d'usage au Moyen Âge, et aucun document d'archive le concernant n'est connu. Il porte son nom de convention d'après une de ses œuvres principales, un retable installé à l'origine dans l'église Sainte-Colombe de Cologne et qui montre au centre l'apôtre Barthélemy.

Dans la pupille de l’œil droit du dragon sur le volet droit de ce triptyque on peut deviner l'esquisse d'un visage qui est possiblement un autoportrait de l'artiste.

Une des salles est aussi consacrée aux oeuvres de Bartholomaeus Bruyn le Vieux.

Bartholomaeus Bruyn le Vieux est un peintre allemand de la Renaissance. Né en 1493 à Cologne, Barthel Bruyn travaille dans cette même ville dès 1515 et y produit de nombreuses œuvres.

Il y avait en Allemagne une peinture très riche, très développée, ayant ses caractères propres, qui s'étaient affirmés dans les écoles du Moyen âge lorsque survint la Renaissance.

L'influence flamande - celle des van Eyck par exemple - s'était fait sentir déjà. Au réalisme foncier des écoles allemandes, qui s'accorde d'ailleurs fort bien avec une imagination tout à fait fantaisiste, l'influence italienne vint ajouter le souci d'une beauté nouvelle et ouvrir des horizons inconnus.

En même temps, le mouvement des esprits qui suivit la découverte de l'imprimerie et la Réforme avait sa répercussion dans la peinture, modifiait les idées des artistes et, en leur donnant de plus larges conceptions et un plus vaste choix de sujets ne laissait pas d'agir encore par là sur la technique.

Le Maître de la Sainte Parenté le Jeune (en allemand Meister der Heiligen Sippe der Jüngere) est un peintre du Moyen Âge tardif qui a été actif entre 1475 et 1515 environ à Cologne et dans ses alentours.

Son vrai nom est inconnu, et il porte son nom de convention d'après l'une de ses œuvres principales connues, un retable à volets qui se trouve au Wallraf-Richartz-Museum à Cologne.

La partie centrale de ce triptyque montre la Sainte Parenté, donc la Vierge et l'Enfant, entourés de ses ancêtres, avec également sainte Catherine et sainte Barbe, ce qui fait de ce tableau aussi un mariage mystique.

Le maître est né aux alentours de 1450 et mort vers 1516. Quelques décennies plus tôt, un autre peintre, également de nom inconnu, est actif à Cologne et travaille dans le même courant.

Pour les distinguer, on appelle ce deuxième, actif entre 1410 et 1440 environ, le Maître de la Sainte Parenté l'Ancien.

L'artiste, nommé ainsi d'après le retable de la Sainte Parenté, porte en complément « le Jeune » pour le distinguer de « l'Ancien », également auteur d'un triptyque de la Saint Parenté.

Une tentative entreprise d'identifier l'artiste avec Lambert von Luytge, peintre de la ville de Cologne, n'a pas été concluante.

L'œuvre qui lui est attribuée est extraordinairement riche et variée. Elle comprend de petits tableaux de dévotion, des épitaphes et des retables particulièrement grands, mais aussi des cartons de vitraux.

L'attribution des travaux se fait en général sur des considérations stylistiques. Le maître figurait, à la fin du XVe et début du XVIe siècle parmi les peintres les plus importants à Cologne. Son importante production invite à penser qu'il dirigeait un grand atelier.

Il n'est pas connu où le maître a été formé. Dans son œuvre se mélangent la tradition colonaise des successeurs de Stefan Lochner et du Maître de la Vie de Marie avec les influences flamandes qui laissent supposer la familiarité avec les œuvres de Rogier van der Weyden, Juste de Gand, Hugo van der Goes et Geertgens.

On voit aussi, dans ses travaux, des proximités avec le Maître de la Glorification de Marie, et le Maître du Retable de saint Barthélemy. Toutefois, il n'existe que peu de documentation chronologique.

Dans sa longue période d'activité, on peut toutefois distinguer deux phases. Vers 1490 s'achève le cycle des œuvres de jeunesse avec la Crucifixion de Richterich, près d'Aix-la-Chapelle, peinte v. 1490.

Voici un autre incontournable du musée Wallraff : le Retable de la Crucifixion, par le maître de la de saint Barthélemy.

Le Retable de la Crucifixion (« Kreuzaltar »), était destiné à l'église Sainte-Barbe de la chartreuse de Cologne. C'est également une commande de Petrus Rinck, comme le retable de saint Thomas.

À l'époque de sa donation, il était placé, avec le retable de saint Thomas, sur le jubé séparant le chœur de la nef l'église.

Il est daté de 1500-1501, en bois de chêne. Le panneau central mesure 107 × 80 cm. Dans un écrin symbolisé par un cadre décoré en bois peint se trouve le Christ en croix.

La coloration dorée plus sombre par endroits et soulignée par des hachures en croix encore visibles donne une impression de profondeur, comme s'il s'agissait d'une caisse de retable dans laquelle sont posées les statues des diverses figures.

Le Christ est entouré de la Vierge et de Jean l’Évangéliste. Deux saints sont sur les côtés, à gauche Jérôme, reconnaissable au lion, à droite saint Thomas. Au pied de la croix, Marie de Magdala. Autant la Vierge et Jean l'Évangéliste sont tournés vers la croix, et absorbés dans leur douleur, autant les deux saints sont déjà orientés vers les volets et ses personnages, avec lesquels ils établissent la liaison.

Sur le volet gauche Jean-Baptiste et Cécile de Rome, d'une grande finesse dans l'expression et la réalisation, sur le volet droit Alexis de Rome et sainte Agnès. Les noms des quatre saints des volets sont gravés sur le cadre en bois. Sur l'extérieur des volets, des grisailles avec à gauche l'ange de l'Annonciation en dessous de saint Pierre, à droite la Vierge en dessous de saint Paul.

Autre chef-d'oeuvre, le martyre de San Sebastian, par le Maître de la Sainte Parenté le Jeune. Le Sebastian-Altar est peint vers 1493/94, Le panneau central est immense 186 × 257,5 cm.

D'après La Légende dorée, Sébastien, militaire, soutient ses coreligionnaires dans leur foi, ce qui est illustré dans la partie gauche du retable où il encourage deux prisonniers chrétiens (derrière les barreaux), les jumeaux Marc et Marcellin.

Une femme muette nommée Zoé s'approche du militaire, qui lui rend alors la parole. Les personnes présentes sont impressionnées et se convertissent.

Dans le panneau central, Sébastien est attaché à une colonne et transpercé de flèches. On voit, à droite derrière Sébastien, qu'il est détaché de la colonne, et ensuite est transporté dans une maison où il guérit miraculeusement.

Enfin, et c'est le thème du panneau de droite, il est tué à coups de verges. Son corps est jeté ensuite dans la Cloaca Maxima qui se déverse dans le Tibre.

Au fond de la peinture on voit, à gauche de la colonne à laquelle Sébastien est attaché, des toilettes comme elles devaient exister à l'époque où la peinture est réalisée, et à droite une entrée dans une sorte de bain public.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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